Les
chefs d’État et de gouvernement
de UE
ont
donné mandat au président du
Conseil européen pour conduire des
consultations avec le Parlement.
Les
dirigeants européens ont enfin décidé
mardi
de revoir les
priorités de l’UE pour répondre à
la vague europhobe des
élections européennes
, avant de nommer le prochain président de la
Commission.
Elles
doivent porter «sur les nominations», à commencer par
celle du
président de la Commission,
et sur les «priorités»
pour les cinq
prochaines années, à l’issue de quatre heures
de discussions le
28 Mai à Bruxelles.
Herman
Van Rompuy a souligné qu’il avait rencontré Jean-Claude Juncker,
le candidat du PPE, le parti de centre-droit arrivé en tête des
élections. Mais le choix du prochain chef de l’exécutif européen
est encore loin d’être acquis.
«C’est
le PPE qui a gagné les élections», a reconnu le président
français François Hollande, ajoutant que Herman Van Rompuy devait
«regarder s’il y a la possibilité d’une majorité au Conseil et
au Parlement». Il «va vérifier si ces deux majorités existent et
si ce n’est pas le cas, il reviendra devant le Conseil européen».
La chancelière allemande, Angela Merkel, la confirmé en conférence
de presse.
Juncker
revendique le poste
Fort
de la position de premier parti du nouveau Parlement, avec 213 sièges
sur 751, le candidat du Parti populaire européen (PPE,
centre-droit).
Mais
il lui faut former une majorité, pour l’atteindre est une grande
coalition avec les socialistes (191 sièges), avec l’apport
probable des libéraux (64).
Les
chefs des groupes politiques du Parlement ont demandé mardi aux
dirigeants de l’UE de laisser Jean-Claude Juncker tenter de trouver
cette majorité.
Ce
dernier «pourra obtenir le soutien» des socialistes, «à la
condition qu’il présente un programme dont les priorités seront
la création d’emplois et des investissements pour la croissance,
une politique européenne d’immigration globale et une lutte
efficace contre l’évasion fiscale», a déclare le président du
groupe, Hannes Swoboda.
Mais
plusieurs dirigeants de droite refusent de le soutenir : le
conservateur Britannique David Cameron et le libéral néerlandais
Mark Rutte, mais aussi des chefs de gouvernement PPE comme le
Hongrois Viktor Orban, le Suédois Fredrik Reinfeldt et le finlandais
Jyrki Katainen, selon plusieurs sources européennes.
Au
finale, «il n’est pas exclu que Juncker ne soit pas celui qui soit
désigné», a souligné une source européenne.
L’idée
est que les consultations de Herman Van Rompuy se terminent à temps
pour que lors de leur prochain sommet, fin juin, les 28 puissent
proposer un nom à soumettre au Parlement.
Mais
il pourra alors s’inscrire dans le cadre d’un «paquet» avec
ceux des trois autres postes majeurs des institutions de l’UE :
président du Conseil, président du Parlement et de chef de la
diplomatie.
Herman
Van Rompuy devrait rendre compte de sa mission dans les deux à trois
semaines. «Cela ne devrait pas traîner trop longtemps».
Hollande,
Renzi et Cameron appellent à une réforme de l'Europe
Après
le vote de défiance sans précédent de dimanche dans plusieurs
pays, les dirigeants européens veulent aussi fixer des «priorités»
à l’UE et à la prochaine Commission.
Herman
Van Rompuy a cité «la croissance, la compétitivité et les
emplois», «une union monétaire qui fonctionne mieux, la lutte
contre le changement climatique», le projet d’une «union de
l’énergie» et le «combat contre l’immigration illégale».
Mateo RENZI fort de son succès aux européennes il a fait
triompher le centre-gauche et refluer le populiste Beppe Grillo -, le
chef du gouvernement italien, a demandé lui aussi un «changement
des politiques européennes». «Je suis plus intéressé par les
choses à faire : créer des emplois, mieux dépenser l’argent
européen, que par une discussion
sur un poste ou une fonction».
Cameron
s’inquiète pour UE… Alors qu'il l'a toujours combattu ?
AFP
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