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jeudi 31 mai 2012

Les leçons de rigueur de Bruxelles




Les conclusions présentées à ce sujet par la Commission européenne, mercredi 30 mai, à Bruxelles.
Elles pointent du doigt toute une série de handicaps, et préconise certains remèdes pour tenter de corriger une évolution qu'elle juge préoccupante : la chute de 19,4 % des parts de marché mondiales de la France à l'exportation entre 2005 et 2010. Seuls le Royaume-Uni et la Grèce font pire au sein des Vingt-Sept. Au passage, la Commission maintient la pression sur le plan budgétaire. Pour elle, des "efforts additionnels" seront sans doute nécessaires pour tenir le cap des 3 % de déficit en 2013.
Mais les signaux envoyés par Bruxelles prennent les allures d'une feuille de route pour son successeur.


LE COÛT DU TRAVAIL
Plutôt critique, le rapport clôt une enquête approfondie ouverte en février, à l'encontre de la France, et de onze autres Etats européens (Italie, Espagne, Royaume-Uni, Danemark ou encore Suède).



Une petite équipe de fonctionnaires européens est venue discrètement à Paris, pendant la campagne électorale, pour dresser l'état des lieux. Leur constat s'inscrit dans le cadre du dispositif de surveillance macro-économique, un nouvel instrument dont l'objectif est de détecter et de corriger des problèmes graves, tels un déficit commercial trop lourd, une bulle spéculative immobilière ou un chômage trop élevé.
Il s'accompagne de recommandations que les gouvernements ne sont pas obligés de suivre à ce stade.
Dans son état des lieux, la commission souligne les problèmes du coût du travail en France.
Elle ne préconise pas de baisser les salaires, comme elle l'a fait pour les pays sous assistance financière (Grèce, Irlande, Portugal), mais suggère la modération : "Depuis 2000, les salaires nominaux ont augmenté plus vite que la productivité", note-t-elle. Résultat, les entreprises exportatrices, pas assez présentes sur les marchés émergents les plus dynamiques, ont dû rogner sur leurs marges pour limiter leurs pertes de part de marché.
La commission s'inquiète aussi de la fiscalité pesant sur le travail, et préconise de l'alléger et d'alourdir dans le même temps la taxation environnementale. Bruxelles recommande à la France de réduire les niches fiscales, pour élargir ses revenus fiscaux, et mieux combler ses déficits. Tandis que François Hollande annonce sa réforme fiscale pour juillet-août, "le système peut être rendu plus favorable à la croissance et à la compétitivité", conseille la commission. Pour elle, "l'efficacité de certains taux réduits de TVA est questionnable".
Les remarques de Bruxelles abordent aussi des terrains potentiellement plus conflictuels avec la gauche française. Ainsi, la concurrence est-elle jugée "sous optimale" dans le commerce de détail, les services, et les industries de réseau, comme l'électricité, et le transport ferroviaire.
La commission critique de surcroît le manque de flexibilité du marché du travail, sa segmentation qui pénalise les jeunes et les seniors. D'après Bruxelles, cette segmentation est due "en particulier au haut degré de protection légale" incluse dans les contrats du travail. Petite provocation : les licenciements économiques devraient être rendus possibles pour améliorer la rentabilité des entreprises, et leur compétitivité.


"COUP DE POUCE" AU SMIC
A propos du smic, auquel M. Hollande veut donner un "coup de pouce" sans déstabiliser le monde des affaires, la commission salue sa relative stabilisation ces dernières années. Pour elle, cet outil ne doit pas pénaliser l'entrée dans le monde du travail, alors qu'un jeune français sur quatre est au chômage.


La RIGUEUR c'est sabrer dans les dépenses de santé des Français
Bruxelles met aussi en garde implicitement contre le toilettage, même partiel, du régime des retraites annoncé par le nouveau gouvernement. M. Hollande a promis de revenir à l'âge de départ à 60 ans - contre 62 ans - pour ceux qui ont cotisés 43 ans. Pour la Commission, la réforme adoptée à l'initiative est "positive" : elle garantit un retour à l'équilibre du régime des retraites en 2018, sauf incident majeur.
Mais rien n'est acquis pour l'après 2020 regrette-t-on à Bruxelles, en encourageant plutôt le gouvernement à poursuivre dans la voix d'un allongement de la vie active, sauf a faire des coupes supplémentaires dans les dépenses de santé comme préconisées par BARROSO pour tenir le cap, et contrôler les dépenses des collectivités locales.


Les Prescripteurs et Agents de santé publique vont donc payer un lourd tribus au redressement de nos déficits publiques




mercredi 30 mai 2012

MERCI Monsieur SARKOSY et Consorts...


Budget de l'Etat : l’ultimatum de la Cour des comptes.

Le  Nouveau Gouvernement est prié d’amélioré la qualité des comptes de l’Etat en 2012, ou la Cour des comptes pourrait refuser de les certifier. 


C’est l’ultimatum, lancé mercredi par Didier Migaud, Premier Président de la Cour des comptes au Ministre des Finance et du Budget

Car les Sages de la rue Cambon ont émis « sept réserves » sur la manière dont les autorités de Bercy en 2011 ont  comptabilisés les dépenses et les recettes de l’Etat.

2011 a marqué un net essoufflement de la trajectoire d’amélioration de la qualité des comptes de l’Etat », déplore M Didier Migaud .

Avant d’ajouter : « Si ce ralentissement devait se poursuivre en 2012, la Cour ne s’interdirait pas, bien évidemment, d’augmenter le nombre de réserves, voire de considérer qu’elle n’est pas en mesure de certifier. »

Bref, il faut faire le ménage. Et vite. 


A défaut, les comptes pourraient ne pas être avalisés par cet organisme indépendant. De quoi rendre plus difficile le financement de la dette française.
 D'après un teste du Parisien

dimanche 27 mai 2012

La BANQUE DU PP


Bankia, la quatrième banque d'Espagne (banque du partido Popular), croule sous les actifs immobiliers risqués que lui ont fourgués les patrons du BTP ( les millionnaires de la brique), a demandé vendredi à l'Etat de lui fournir 19 milliards d'euros d'aides supplémentaires pour surmonter ses difficultés. Son ex-président était R. RATO ex leader du PP et ex-directeur général du FMI... A+

jeudi 24 mai 2012

Le cynisme des Capitalo-Libérales Débridés



Ils existaient donc bien, ces plans sociaux mis sous le tapis le temps de la présidentielle.

Notons juste le cynisme des entreprises concernées, effrayées à l’idée d’affronter les foudres du candidat sortant et polémique politique publique en plein chaudron électoral.

Reste aujourd’hui, pour les salariés sur le carreau, une immense souffrance. Pour le pays, la certitude que le marasme économique  va durer et s’accroître.

Pour la gauche, nouvellement au pouvoir, un défi d’ampleur : sauver, dans l’urgence, ce et ceux qui peuvent l’être ; faire que chacun assume ses responsabilités, à commencer par les «grands» patrons qui le plus souvent échappent au sort qu’ils infligent à leurs salariés ; établir, enfin, les bases d’une nouvelle croissance.

Ce qui implique un Etat stratège, inventif, capable de s’abstraire de l’actualité pour identifier les futurs gisements de richesse et planifier, au sens le plus fort et le plus noble du terme, les moyens de les conquérir.

Longtemps, la puissance publique fut ainsi à l’initiative de ce qui déboucherait sur les fusées Ariane, les avions d’Airbus, les TGV, pour ne citer que les exemples les plus visibles. Avec, en amont, une vraie politique de recherche, fondamentale et appliquée. 


Et, en parallèle, un consensus qui considérait ces sujets comme relevant de la continuité de l’Etat et de son intérêt supérieur.

Toute cette mécanique s’est profondément déréglée. Il faudra du temps pour la reconstruire. Or l’incapacité à se projeter dans le temps est aussi ce qui caractérise la politique moderne.


 D'après un texte de N Domorand

lundi 21 mai 2012

Espagne diagnostique du G8/20


La crise Espagnole n'est pas dû a une politique de gauche laxiste, mais aux mirages de ses patrons CAPITALO-LIBERALES DEBRIDES et de leurs banques qui se retrouvent minées par des années de bulle immobilière et qu'ils sont bien incapables de refinancer.
Peut-on soigner les banques privés espagnoles ? Rien n’est moins sûr. Depuis le retour de la droite au pouvoir, en décembre 2011, c’est l’obsession du ministre de l’Economie, un ancien de Lehman Brothers : il sait que là est le principal talon d’Achille du pays. Depuis 2008, la restructuration du secteur (avec quelques «cadavres» à la clé) et la fusion des Caisses d’épargne (dont le nombre est passé de 45 à 9) se sont avérées des antidotes trop faibles ; aujourd’hui, l’assainissement des comptes bancaires (contaminés par le legs d’un BTP en plein effondrement) est la condition sine qua non pour calmer les investisseurs et Bruxelles. En février, le ministre a lancé une première réforme financière qui a permis de provisionner 100 milliards d’euros afin de couvrir les pertes éventuelles liées aux crédits immobiliers ; voyant que cette réforme a été insuffisante pour calmer les marchés, il a dû augmenter la dose : le 10 mai, il a adopté une deuxième réforme exigeant des banques d’augmenter leurs provisionnements en fonds à hauteur de 135 milliards d’euros. Objectif : «garantir les actifs toxiques» liés au BTP. Mais l’ennui tient à l’incertitude principale : quelle est la somme nécessaire pour assainir pleinement les banques espagnoles ? Certains parlent de 100 milliards d’euros supplémentaires, voire du double. Madrid, qui croule sous la dette, aura-t-il les moyens financiers d’un renflouement aussi massif ? Beaucoup pensent que non.

lundi 14 mai 2012

L'Europe met Athènes sous pression

Gros titre du Figaro:


C'est ATHÈNES, LE PORTUGAL? L'ESPAGNE, L'ITALIE qui mettent l'UNION EUROPÉENNE sous pression...

En Cisjordanie ISRAËl est chez elle...


Israël a démoli en 2011 des dizaines de maisons palestiniennes, des citernes et des infrastructures agricoles financées par des fonds européens et 110 autres structures sont menacées, a dénoncé un rapport publié lundi par des ONG d'aide humanitaire.


Cette enquête a été réalisée par des ONG locales et internationales et supervisée par le Bureau de l'ONU pour la coordination des affaires humanitaires (Ocha). Selon le rapport de l'organisation Displacement Working Group (DWG), Israël a rasé en 2011 62 structures financées par l'UE (France, Pays-Bas, Grande Bretagne, Pologne, Irlande, Commission européenne). En avril, la France a protesté auprès de l'ambassadeur d'Israël à Paris après la démolition de deux citernes près de Hébron (sud de la Cisjordanie), dont elle avait financé la construction.
 

620 structures ont été rasées en 2011 en Cisjordanie, dont 62 financées par l'UE.

La quasi-totalité de ces structures se trouvaient dans la zone C de la Cisjordanie, où Israël assume les pouvoirs civils et la sécurité. 

L'armée israélienne explique qu'elle est contrainte d'émettre des ordres de démolition lorsque des structures sont construites sans les permis requis.




"Un gaspillage monstrueux de l'aide européenne" ?





samedi 12 mai 2012

Gerard POUGADE PS

« a une proximité avec François Hollande»

Conseiller Régional, Maire du Séquestre et Secrétaire Fédéral du PS et candidat sur la 1re circonscription (Albi-Castres-Montagne), fait le point sur sa campagne pour les législatives.

Les électeurs ont voté à 54 % pour la gauche. Il y a eu plus de surprises au 1er tour avec le score du FN qui arrive en tête dans certaines communes rurales.
L'autre enseignement, c'est la faiblesse du score de Bayrou. La bonne surprise, c'est qu'au premier et au second tour, François Hollande fait 2,5 % de mieux que la moyenne nationale.
Il a déjà parcouru 89 communes. Il ne m'en manque que cinq. Il a rencontré tous les conseils municipaux et organisé des réunions avec les habitants, les associations. Cela représente 150 réunions.
À chaque fois, on l'interroge sur François Hollande. Il explique sa proximité avec lui. Certains points dans son programme sont déjà appliqués dans sa commune comme la tarification progressive pour l'eau et la rénovation de l'habitat. Il sens qu'il y a une volonté de cohérence chez les électeurs entre le choix de la présidentielle et celui des législatives.
On n'élit pas un député pour régler des questions de construction d'un bâtiment public. Les enjeux sont nationaux.
Pour la première fois, on va élire un député qui devra défendre Albi et Castres et qui aura une bonne connaissance du milieu rural. S'il est député, il travaillera pour que soient votés les engagements de François Hollande.
Le député sortant P.Folliot avec le redécoupage n'a été élu que par la moitié de la nouvelle circonscription.
Sa suppléante Catherine Muller est conseillère municipale socialiste à Castres.
Sur les deux cantons de Castres qui sont sur la circonscription, François Hollande a enregistré 54 %. Dans les quartiers, l'accueil, est très bon.


G Pougade ne nous éclaire pas sur son choix, dans l'application des engagements de François HOLLANDE sur le NON CUMUL DES MANDATS
Indigné 81370



vendredi 11 mai 2012

“Cash Investigation”


s'affirme, redoutable et salutaire.

Chaque vendredi, le nouveau magazine TV d'investigation d'Elise Lucet .

Depuis son lancement, Cash investigation complique sérieusement le travail des chroniqueurs télé. Aucun DVD n'est envoyé en avance à la presse, comme s'il s'agissait là d'une matière beaucoup trop inflammable. Il faut prendre un rendez-vous à France 2 pour réserver une cabine de visionnage. Et rien ne doit fuiter avant la diffusion. « On risque beaucoup de procédures juridiques », nous explique-t-on. De l'esbroufe ? Même pas : à l'écran, on découvre un tonitruant chapelet d'escroqueries, avec des grandes entreprises nommément visées (Sanofi, Areva, Volvic, le Crédit agricole...) et des patrons empoignés par le col (pas si blanc) par Elise Lucet, dont le courage nous saute alors aux sourcils. Diffusé fin avril, le premier numéro de cette émission produite par Premières Lignes (Paul Moreira, Luc Hermann) nous vaccinait ainsi efficacement contre les combines des labos pharmaceutiques ; le deuxième ciblait l'éco-blanchiment ; le troisième, ce vendredi 11 mai 2012 (coproduit par la BBC), s'en prend à l'évasion fiscale. Celui du 18 mai détricotera les fringues bon marché avec quelques scoops dans ses ourlets. Encore quatre reportages de cette nature (explosive) et France 2 tirera un bilan de son nouveau magazine (une suite, l'année prochaine ?).

A voir absolument jusqu’à nouvelle ordre....

Indigné81370

mardi 8 mai 2012

Déclaration de revenus


 Méfiez-vous des pièges de nous laisse SARKOSY

Gel du barème, prime pour l’emploi non revalorisée, modification des règles pour les parents isolés… la déclaration de revenus 2012 réserve quelques chausse-trapes.

 

Plus que trois semaines pour renvoyer le formulaire bleu. Passé le 31 mai à minuit, il en coûtera 10% de plus. Mieux vaut éviter ce désagrément d’autant qu’avec le gel du barème doublé d’un alourdissement des prélèvements tous azimuts (CSG, coup de rabot des niches fiscales), la note va grimper pour tous! Même le mariage ne rapportera plus avec la fin des déclarations multiples.


Si tous les foyers vont être mis à contribution, les plus modestes (autour du smic) le seront particulièrement. Pour tous, voici les quatre points à scruter à la loupe… afin d’éviter les trop mauvaises surprises en fin d’année.
Vérifiez que vous ne passez pas dans la tranche supérieure

pour un couple avec deux enfants déclarant 51050 € de revenus, la hausse sera de 85 € (+ 3,60%). Pour un salarié célibataire déclarant 17357 €, elle atteindra 93 € (+ 12,57%).

Dispensés d’impôt… cela peut changer


prenez garde aux effets en cascade. C’est à partir du revenu imposable que sont calculées les taxes foncière et d’habitation tout comme les aides pour les transports publics, la restauration scolaire ou l’aide au logement. En devenant imposable, vous pouvez perdre aussi le bénéfice de certaines aides sociales et voir globalement votre imposition s’alourdir.


Parent isolé : la demi-part supplémentaire n’est plus automatique

pour le fisc, un parent est considéré comme isolé lorsqu’il vit seul dans un logement où ne vit pas un autre adulte qui ne soit pas à sa charge ou quand il vit dans un logement où ne réside pas un autre adulte qu’il peut épouser ou avec lequel il peut conclure un pacs. En clair, si vous avez hébergé votre père, mère, vos grands-parents (ascendants), frère, sœur, cousin (collatéral), pas de problème : vous conservez la demipart. Mais si c’était un(e) ami(e) ou un(e) concubin(e), non ! Sachez qu’il est interdit à un agent des impôts de supposer que la personne hébergée est forcément un(e) concubin(e). S’il pense que la personne installée chez vous partage une vie de couple avec vous, il doit vous questionner et vous demander de fournir une attestation sur l’honneur où vous déclarez qu’il s’agit d’un hébergement amical.
Bénéficiaires de la prime pour l’emploi ? Vous risquez de ne plus l’être

pour un couple avec deux enfants à charge, il ne faut pas dépasser 41478 € de revenus annuels pour la percevoir cette année. Si vous êtes une personne seule avec un enfant, le seuil à ne pas franchir est de 25231 €.

D'apres Aline Gérard

lundi 7 mai 2012

LA DROITE POP


LA DROITE POP

Ils ont un nom, une charte, des députés, un site Internet, et, dernière coquetterie, un logo. Depuis que l’odeur fétide de la défaite sarkozyste flotte dans l’air, les affreux jojo de la Droite populaire, emmenés par Thierry Mariani, lorgnent vers de nouveaux horizons bleues marines.


dimanche 6 mai 2012

On a gagné



ET DE 2

La Fable Espagnole de Sarkosy


La Fable Espagnole de Sarkosy

Vous voulez la gauche, vous aurez la crise comme en Espagne», nous a promis Sarkozy. Au prix de plusieurs approximations.



«Regardez l’Espagne. Voulez-vous la même situation?» Cette question rhétorique est devenue l'un des procédés préférés de Nicolas Sarkozy, pour évoquer le drame qui attendrait la France en cas de victoire socialiste. «L’Espagne a relâché sa discipline, l’Espagne n’a pas fait les réformes qu’il fallait faire, l’Espagne a embauché des fonctionnaires», a encore martelé le président-candidat, vendredi matin sur Europe 1. Attention toutefois à ne pas vexer nos voisins d'outre-Pyrénées. Et surtout à ne pas trop s'éloigner des faits. 

1. Des comptes publics plutôt positifs

 

La crise espagnole serait-elle due à un manque de «discipline» ? Examinée au prisme des comptes publics de Madrid, l’affirmation prend du plomb dans l'aile. Ainsi, même au plus mal, le royaume reste nettement moins endetté que la France : 68,5% du PIB contre 85,8%, selon les chiffres d’Eurostat. Un taux qui a diminué constamment entre 1997 et 2007 avant de bondir sous l’effet de la crise, comme dans la plupart des autres pays européens. Il reste encore inférieur à la moyenne de l’Union.
Même constat sur les déficits budgétaires, inférieurs à ceux de Paris entre 1999 et 2007. Le budget espagnol a même été excédentaire entre 2004 et 2007, grâce à la forte croissance connue par le pays au début des années 2000. Il a, en revanche, plus gravement dérapé que le Français à partir de cette date.
Le déficit commercial, enfin, est bien plus important que celui de la France. Mais sa trajectoire est meilleure : il est passé de -10,1% du PIB en 2008 à -4% en 2011, tandis que celui de la France, sur la même période, passait de -1% à -2,2%. Présenter l’Espagne en exemple de laxisme budgétaire est donc hasardeux – à moins d’en faire autant pour la France, gouvernée par la droite depuis dix ans. Nicolas Sarkozy se garde d'ailleurs de mettre en cause les régions autonomes espagnoles, lourdement endettées, dont la plupart sont gérées par le Partido Populare (droite).

2. Une crise bien particulière

 

Si la crise financière a frappé l’Espagne de plein fouet, elle s’est surajoutée à une autre crise, celle de l'éclatement d'une bulle immobilière creé de toute pièce par le patronat ( les millionaires de la « BRIQUE »)qui gonflait depuis la fin des années 1990. Comme aux Etats-Unis, le crédit pas cher a alimenté une frénésie immobilière, mobilisant des centaines de milliers d’emplois, alimentant le pouvoir d'achat, et comptant ainsi pour une bonne part de la croissance du pays.
La hausse des taux d'intérêt, décidée par la Banque centrale européenne à partir de 2006, a commencé à dégonfler cette bulle, avant que la crise financière importée des Etats-Unis ne transforme l'atterrissage en débâcle générale. Moins qu'à un supposé laxisme budgétaire espagnol, c'est donc à une croissance trop dépendante de l'immobilier que Madrid doit la dégradation de ses comptes publics et un chômage frôlant le taux astronomique de 25% de la population active. 
Par DOMINIQUE ALBERTINI

LA DETTE


LA DETTE
Nous ne devons rien


- Il faut faire défaut sur la dette, ne remboursons pas, ou opérons unilatéralement une décote…
 
Sauf que le problème des dettes et créances croisées, c'est qu'elles sont détenues par les mêmes opérateurs qui détiennent également les avoirs de tout le monde... Si on met à genou le système, c'est nous-mêmes que nous punirons... Ce que démontrent le montant des nos dettes, c’est tout également, l’imbrication des dépendances financières ; toucher à un seul maillon de la chaîne, c’est toujours prendre le risque positif que tout le château de cartes s’effondre.
Pourtant, outre les mesures de renationalisation de certaines banques, la séparation des activités bancaires ou le renforcement des ratios de sécurité et autres réformes, il y a une solution extrêmement simple pour démonter le château de cartes sans que tout s’effondre.
En France (et en principe dans la zone Euro, sauf les habituels cas particuliers qui ont obtenu des exceptions à la règle), on a une loi sur la dématérialisation des titres… Au lieu de dire, on ne paiera pas, il faut dire « notre loi nous interdit de verser de l’argent à des anonymes, aussi dorénavant nous ne rembourserons plus les dettes de tous ceux, sociétés de placement incluses, qui ne nous auront pas fait connaître les personnes physiques, bénéficiaires finaux »… Ou encore : « nous dénonçons toutes les conventions fiscales avec les pays qui ne soumettent pas leurs organismes financiers aux mêmes règles de transparence que nous, et en conséquence, nous appliquons à la lettre notre loi sur la retenue à source pour tous les types de revenus distribués à l’étranger à notre taux maximum d’imposition, majoré de 50 % »…
Simple non ? Le système a comme condition essentielle à sa survie et pour pouvoir poursuivre ses « trafics » occultes, l’anonymat. Supprimons celui-ci et, entre autres, plus aucun chantage ne peut s’exercer. Il est plus que probable, par exemple, que parmi nos prêteurs étrangers figurent des banques françaises qui se servent de leurs filiales extraterritoriales pour participer à la curée sur l’Europe… ça serait « drôle » que tout à coup les masques tombent…
De plus, on inverse totalement la stratégie de la terreur, et ça, ça serait une vraie révolution ; en douceur en plus ; bien plus efficace que la taxe Tobin qui ne ferait que surenchérir le loyer de l’argent, sans rien changer au niveau des problèmes de fond, et qui en plus, est inapplicable sans un consensus mondial que nous n’aurons jamais… Et si la France pouvait entraîner l’Europe, puis les USA (ce dont je doute, mais nous n’avons pas besoin d’eux), dans son sillage, cela suffirait pour mettre fin en « en deux coups de cuillère à pot » : à l’évasion fiscale, aux paradis fiscaux opaques, aux participations croisées, et cetera, et cetera… Et ce n’est pas une solution magique celle-là, elle est applicable demain et sans qu’on ait besoin que le reste du monde soit d’accord… tout en respectant la Loi…

- La Loi de 1973 puis le statut de la BCE, sont la cause de tout…
 
Voilà encore une demi-vérité qui a la vie dure… diffusée, principalement, aussi bien par le FN que par la gauche dite « radicale »…

Bien évidemment, on peut toujours gloser et même être d’accord sur les problèmes que constitue cette perte d’indépendance par rapport aux besoins de financement des États, aux contraintes que cela implique et au surcoût que cela représente…

 Cependant, cette affaire du « sur-paiement » des dettes est à double tranchant… Certains affirment que notre dette serait aujourd’hui minime, si depuis 40 ans nous n’avions pas eu à régler les intérêts versés aux Banques ; soit, on peut même leur faire confiance s’ils maîtrisent les opérations arithmétiques de base. Néanmoins, je n’ai jamais pu le vérifier parce que tous ceux qui affirment cela, ne donnent ni les chiffres, ni les méthodes qu’ils ont utilisées pour le calcul ; si c’est une simple addition des intérêts payés, par exemple, c’est forcément faux, parce que seul le différentiel avec le taux de financement auprès de la banque centrale est à prendre en compte, et de plus, les impôts sur le surcoût sont à déduire…
Mais, il y a une autre raison plus fondamentale : cet argent a aussi permis aux banques de financer l’activité économique… Personne ne sait jusqu’à quel point cette décision - qui a également, permis de créer un circuit de subventionnement de l’activité économique qui échappe à toute accusation de dumping étatique - a rapporté en impôts à l‘État et soutenu l’économie. De même par rapport aux « mécanismes » de création monétaire, il est probable que les concepteurs de ce système pensaient que les banques étaient les mieux à même, « d’autoréguler » et d’ajuster la masse monétaire en fonction de l’augmentation réelle de richesses, conformément à la Théorie quantitative de la monnaie (TQM)…  


Il y a donc eu SOUTIEN ABUSIF



vendredi 4 mai 2012

La grande colère des peuples


La grande colère des peuples d'Europe




Il faut comprendre la colère des Espagnols - c'est celle de beaucoup d'Européens. En théorie, les Espagnols ont "tout bon". Ils sont plus que "casher" au regard de la doxa du moment. Voilà dix-huit mois qu'ils font exactement ce que Berlin, Bruxelles et Francfort ordonnent : coupes drastiques dans les dépenses publiques, hausse des impôts, réforme du marché du travail, etc. Qu'obtiennent-ils en retour ? Pour le moment, un désastre.
Un jeune Espagnol sur deux est au chômage, funeste destin qui est celui de plus d'un quart de la population active du pays. La croissance est négative et le moyen terme ne laisse entrevoir qu'une perspective : encore la récession.
Si au moins cette cure d'austérité et ces douloureuses réformes de structure valaient à Madrid la bénédiction des marchés... Même pas. Prétextant, entre autres, l'absence de perspective de croissance, les marchés exigent des rendements élevés (près de 6 % sur des obligations d'Etat à dix ans) pour acheter de la dette espagnole.
Mais les marchés - banques, compagnies d'assurances, fonds de pension et autres grands gestionnaires de l'épargne - sanctionneraient tout autant Madrid si l'Espagne ne s'imposait pas cette cure d'amaigrissement budgétaire. Celle-là même qui est responsable de l'absence de perspective de croissance... Comment dit-on "perdant-perdant" en espagnol ?
En Europe, tout le monde fait de l'austérité en même temps, de façon quasi in-discriminée. Au nom de la lutte contre la dette. Et, sauf en Allemagne, tout le monde ou presque vit à l'heure de la récession et du chômage de masse, lesquels entretiennent la dette.
Les électeurs se révoltent. Mettons la Grèce à part, dont l'appartenance à l'euro est une aberration. Mais en Italie, en Irlande, en Espagne, au Portugal, en France et même aux Pays-Bas, le moral est plombé. C'est partout le sentiment d'une inextricable situation. Jusqu'à présent, à l'exception de l'Allemagne, aucune équipe dirigeante sortante n'a résisté à l'épreuve des élections. Pour la France, on saura dimanche.
D'où la nouvelle petite musique qui se fait entendre ici et là : l'accent ne doit plus être mis sur la réduction des déficits, mais sur l'incitation à la croissance, laquelle, seule, nourrira les recettes fiscales qui assécheront les dettes des Etats.
L'Europe se bouchait les oreilles. Le chef d'orchestre et trésorier-payeur général, l'Allemagne, avait donné le tempo : point de salut hors de l'austérité budgétaire. C'est affaire de conviction profonde, fondée sur l'expérience du pays. On ne bâtit une croissance durable que sur un retour à la compétitivité, lequel suppose comptes publics en équilibre, modération salariale et réformes de structure. Ce qui a pris plus de dix ans à l'Allemagne et requiert donc de la patience, comme le dit le bon docteur Jens Weidmann. L'inflexible patron de la Bundesbank néglige juste cette réalité : le temps de la réforme économique n'est pas celui de la démocratie politique.
Il y a près de deux ans déjà que quelques Prix Nobel d'économie, les patrons du Fonds monétaire international et les éditorialistes du Financial Times (FT), parmi d'autres, dénoncent l'ordonnance de Berlin. La liste comprend des personnalités aussi extrémistes que les Américains Joseph Stiglitz et Paul Krugman, Dominique Strauss-Kahn puis Christine Lagarde.
Leur argument est celui que développe cette semaine le FT : "Les programmes aujourd'hui imposés à des pays comme l'Espagne sont vraisemblablement condamnés à l'échec. En poussant leurs économies dans la récession et même dans la déflation, ils vont alourdir encore le fardeau de leurs dettes, et non l'alléger."
On condamne une politique d'austérité appliquée de façon uniforme et simultanée à toute la zone euro. On appelle à plus de discrimination : certains pays ont encore quelques marges de manœuvre budgétaire. Pour le retour à l'équilibre des comptes, on réclame un calendrier précis mais plus étalé dans le temps.
Cela laisse entière la question de l'incitation conjoncturelle à la croissance. Comment faire ? Quoi qu'on dise outre-Atlantique, la relance par la dépense d'Etat dans une zone où la moyenne de la dette publique atteint près de 90 % du produit intérieur brut, cette relance-là a des limites. L'euro n'est pas le dollar, hélas !
Pour faire marcher l'Etat, payer ses fonctionnaires, assurer ses échéances les plus diverses, un pays comme la France doit emprunter chaque jour quelque 500 millions d'euros. Mieux vaut des marchés bienveillants.
Reste Bruxelles. On entend par là l'Europe instituée, ses instances communautaires. Elle seule a la capacité d'emprunter à bon prix, offrant la garantie de son poids économique global. Il y a plus de dix ans déjà que Jacques Delors - encore un subversif, vu de Berlin - s'égosille à réclamer des euro-obligations. Non pas pour boucler le budget de tel ou tel des membres de l'Union, mais pour lancer des projets de grands travaux d'infrastructure, de recherche et d'éducation ; bref, préparer la compétitivité de demain.
Voilà qui viendrait compléter l'indispensable cure de diététique budgétaire. Voilà qui formerait ainsi un cocktail de politique économique conjoncturelle - le fameux policy mix des Anglo-Saxons - autrement plus intelligent que la potion unique aujourd'hui infligée aux peuples d'Europe. Ce ne serait pas une panacée, ce serait un peu de baume. Il ne faut pas entretenir de nouvelles illusions : les politiques de croissance comme celles d'austérité ne produisent pas d'effet Cocotte-Minute.
Le traitement ne dispenserait pas nombre de pays, à commencer par la France, de procéder à des réformes de structure profondes. L'Etat-providence est un enfant des "trente glorieuses", le rejeton d'une époque de forte croissance révolue. Le garder suppose de le financer autrement.
Question légitime : pourquoi le chemin tracé par Jacques Delors au moment du lancement de l'euro n'a-t-il pas été suivi ? Réponse : parce que la France et l'Allemagne, notamment, n'ont cessé de délégitimer tout ce qui relève des instances communautaires de l'Union européenne. La crise d'aujourd'hui dans la zone euro n'est pas seulement le sous-produit de la bombe partie de Wall Street en 2008. Elle traduit les dysfonctionnements de l'Europe.

frachon@lemonde.fr
Alain Frachon, International

MERCI LIBERATION




Ces mots de François Bayrou, l’un des hommes politiques les plus populaires de France, ayant jadis gouverné à droite, resteront comme ceux d’un homme d’honneur. Domorand

mercredi 2 mai 2012

On protège toujours les petits Copains du tout puissant.


Les fichiers des fraudeurs, qu'Eric Woerth brandissait en 2009, ont été trafiqués selon la police suisse. Une nouvelle très gênante pour BERCY.

Très concrètement, qu’est-ce que cela veut dire ? Tout simplement qu’entre le moment où la France a récupéré ces fichiers auprès d’un ancien salarié de la HSBC – Hervé Falciani – et leur restitution à la Suisse quelque mois plus tard, ils ont été modifiés. 

C’est-à-dire nettoyés de noms que UMP ne souhaitait pas y voir figurer. Ce que justice et police suisses écrivent aujourd’hui noir sur blanc dans ces rapports jusque-là jamais révélés que le procureur Eric de Montgolfier a laissé entendre en février dernier .
Il déclarait alors : "De notre côté, nous avions plus de 8.000 noms, pour ce qui concerne les ressortissants français et au moins dix fois plus d’étrangers. Pourquoi sortir que 3.000 ? Cela ne nous arrangeait pas…

Était-ce juste une façon de noyer le poisson ?" A+