Accusé
de viol sur sa belle-fille de 15 ans
l’accusé
se livre peu. Il résume sa vie en quelques mots : un placement à la
DDASS à trois ans, un père violent, une mère alcoolique. Puis, les
familles d’accueil, le placement dans des foyers pour adolescents
difficiles.
Et, à 18
ans, une condamnation, lourde, prononcée par une cour d’assises :
six ans pour coups et blessures volontaires.
Dans un
squat où vivait sa mère, qu’il avait finie par retrouver, il
donne un coup mortel au frère du compagnon de celle-ci.
Il quitte la
rue pour la prison. Quatre ans plus tard, il quittera la prison pour
retourner dans la rue.
Errance,
alcool, ruptures, solitude : c’est son lot quotidien. Mais un jour,
à Pamiers, la maman de Cécile lui donne la pièce, engage la
conversation.
Ils
sympathisent, ils resteront ensemble pendant six ans.
L’alcool
fait partie de leur «langage commun».
Mais, il
s’arrêtera de boire pour elle. Cinq années entières. Jusqu’au
jour de leur rupture. Jusqu’au jour du viol.