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vendredi 27 avril 2012

J'ai honte d'être Français...

 Je suis née à Paris 14ème arrondissement, je suis Française, d’origine maghrébine, je suis ingénieur informatique prestataire de service. Dès que je passe un entretien avec un client, s’il s’arrête sur le premier mot de mon C.V et me demande « C’est original, Arnima, c’est de quelle origine ? », et que je réponds « algérienne », je sais que mon entretien est fini. Et effectivement, la réponse est systématiquement négative.


Quel malaise lorsque l’on vous pose cette question et que l’on sait que pour 17.9 % des gens, « d’origine maghrébine », ça sous-entend aujourd’hui immigration, musulmane, burqua, hallal, terrorisme, assistanat, profiteur du système de protection sociale. Il faut tout de même avouer que, même si on ne doit pas rentrer dans cette provocation, c’est dur à assumer. Que c’est violent. Que cela n’aide pas en temps de crise. C’est déjà assez difficile comme ça de trouver du travail !

Pourtant, Arnima, ça veut d’abord dire : née à PARIS 14ème en France, d’un père venu en France en toute légalité après l’indépendance, à la demande de Citroën pour travailler à la chaîne, à l’usine, et non pour l’assistanat. Il a eu la médaille d’honneur du travail après 25 ans de services. Née d’une mère venue en toute légalité par le regroupement familial. Qui après avoir élevé ses 5 enfants, et mis le dernier à l’école, est allée travailler dans les cantines scolaires à la mairie de Vanves pendant 15 ans, et est restée vacataire car non-française. Ils ont travaillé dur, toute leur vie, à la sueur de leur front pour donner un meilleur avenir à leurs enfants.

Arnima ça veut aussi dire: ayant grandi en France. Eduquée, formée et diplômée par la France. Ça veut dire compétences au service de la France. Ça veut dire reconnaissante de cette France des valeurs, de la justice, de l’égalité et des droits de l’homme.
On nous parle d’immigration, d’identité nationale, d’intégration, d’assistanat, de chômage, d’insécurité qui font monter le Front National ! Mais à qui la faute ? Qui doit se sentir en insécurité aujourd’hui, montré du doigt comme un fléau à l’origine de la crise, rejeté, ghettoïsé, discriminé, stigmatisé et maintenant humilié ?
Mes parents sont nés Français sous la colonisation Française. Je suis Française par le droit du sol. Je suis une enfant de la France. Le FN veut supprimer le droit du sol. C’est comme un enfant qui ne serait pas reconnu par ses parents ! C’est comme le considérer comme une erreur ! C’est violent !
La discrimination à l’embauche de citoyens issus de l’immigration représente un énorme coût. La formation d’un jeune issu de l’immigration puis son assistanat forcée une fois diplômé, car discriminé, exclu, relégué au rang de chômeur, quel gaspillage financier, quel gaspillage de compétence, quel gaspillage de valeur ajoutée !

Avec une population vieillissante, l’immigration en France, ce n’est pas un fléau, ce n’est pas de l’insécurité, ce n’est pas de l’assistanat. Ce sont des compétences au service de la France. C’est une valeur ajoutée. Ce n'est pas la peine de parler d'immigration choisie quand on rejette celle qui vous a choisi !
Ça fait du bien de pousser un coup de gueule ! Je crois que le plus dur, c’est de ne pas pouvoir s’exprimer, de ne pas être entendue. De ne pas avoir de porte-parole, d’avoir l’impression de subir.

Le problème, en ce moment, c’est qu’à la télé, on n’a droit qu’à la jubilation du FN. Ces journalistes qui nous rabâchent sa victoire, son score record, c’est écœurant, ça me dégoûte. C'est violent et ça incite à la violence. Voila, c’est dit !

C’est pourquoi, je milite au PS, j'ai choisi un autre mode d'expression que la violence. Malheureusement, d'autres ont succombé".
Arnima ( le monde)

Armina d'autres y ont succombé car le PS et les corps intermédiaires ne leur ont même pas offert un strapontin, trop peu nombreux et pas formés pour cela... aviso

samedi 14 avril 2012

L'HUMILIATION



La singularité de cette étrange campagne, ou «le politique s'est laisser humilier par l’économie, par la puissance de l’intendance».
Il est un fait de la crise, de ses réalités comme de ses menaces , a aiguillonné, imprégné, façonné tous les débats comme jamais sous la Ve République. Chaque candidat a même dû accepter de se laisser interroger comme s’il passait un grand oral d’économie. Dans un ultime baroud d’honneur, Nicolas Sarkozy a cru devoir brandir, cette semaine, le spectre d’un troisième tour - économique et financier cette fois - qui viendrait terrasser la France en cas de victoire du candidat socialiste.
Au procès de l’irresponsabilité qu’intente la droite à la gauche, on peut légitimement répliquer qu’une austérité généralisée, aveugle et injuste n’a jamais fait une politique.
Et surtout ne crée pas de croissance. La preuve par la Grèce. Mais, à quelques jours du premier tour, force est de constater que cette «autre politique» n’est dessinée qu’en filigrane. Les choix politiques et économiques, fiscaux notamment, ne sont pas identiques, et souvent même diamétralement opposés. Mais les «programmes de redressement» comportent trop des paris incertains sur l’avenir pour être tout à fait crédibles. C’est aussi l’un des effets de la crise : dans un monde interconnecté, nul ne peut plus prétendre détenir la recette magique de la croissance. Le politique n’a pas a abdiqué, mais il ne peut plus prétendre à la toute puissance, ni jouer les cavaliers solitaires.
le philosophe Jean-Pierre Dupuy

mercredi 11 avril 2012

BANQUE POUR LA JEUNESSE


BANQUE POUR LA JEUNESSE

Sarkozy promet de créer une "Banque de la Jeunesse " qui accorderait à tous les étudiants des prêts sans caution pour financer leurs études .

Evidemment, cela permettrait au gouvernement d'augmenter sans états d''âme les droits d'inscription à payer chaque année à la rentrée universitaire tout en différant pour le plus grand nombre de jeunes l''entrée dans la vie active et l''inscription comme demandeur d''emploi. Une bonne chose pour ceux qui voulaient vraiment faire de longues études mais une très mauvaise pour ceux qui s'endetteraient uniquement pour échapper provisoirement au chômage-galère, le RMI/RSA n'étant accordé qu'après l'âge de 25 ans . Evidemment, cela coûterait moins cher à l''Etat qu''une augmentation des bourses d''études cadeaux pour les étudiants pauvres .

Sarkozy annonce donc un emprunt de plus pour la survie à crédit d''une majorité des jeunes Français , les jeunes pauvres, qui disparaitraient,ainsi, le temps de leurs études, des chiffres des demandeurs d''emploi.

A l''image de la finance européenne, le système ne tient donc que par des emprunts de survie renouvelés à l’infini, même remboursés partiellement à seulement 25% comme pour la dette grecque , un peu valant mieux que rien, jusqu’à n’être plus remboursés du tout

En 2007, alors que s''annonçait la crise des subprime aux Etats-Unis, Sarkozy avait déjà voulu nous précipiter dans le gouffre des prêts hypothécaires jusque-là interdits en France (une France de propriétaires) ...

Il veut maintenant suivre l''exemple américain des prêts étudiants accordés à la pelle .

Il ne peut ignorer qu'aux USA, après celle des prêts subprime et Alt-A non remboursés, une troisième bombe à retardement serait celle des prêts étudiants non remboursés faute d’emplois, ou du moins d’emplois dont la rémunération correspondrait au coût des études entreprises. Les petits jobs précaires ne le permettent pas . Plus de 867 milliards de dollars de dette étudiante, ce n''est pas rien . Pour les étudiants américains, garçons et filles de famille pauvre, il ne leur suffirait donc plus de s’engager quelques années parmi les Peace Corps, comme dans les années 70-80, pour rembourser leurs études . Sans doute sont-ils devenus trop nombreux .

La bombe à retardement de la dette étudiante américaine devrait donner à réfléchir aux hommes politiques français qui veulent endetter nos étudiants pour …275 ans par la création d’une Banque de la Jeunesse qui leur accorderait des prêts sans caution et censée, promis, juré, ne leur prélever que 7€ de remboursement par mois quand leur futur salaire est inférieur à 1SMIC 1/3. A+


Potion amer espagnole

Potion amer espagnole

le ministre de l'Économie a assuré dans une interview à la Frankfurter Allgemeine Zeitung, samedi, que l'Espagne se sortirait de cette crise «sans aide extérieure».
Voici une déclaration de plus...

Elle ne peut que passer par des coupes dans la santé et l'éducation, deux postes qui absorbent 60% des budgets des régions espagnoles.

L'idée de restreindre l'accès des ménages les plus aisés au ­système social n'est pas nouvelle en Europe. Le Royaume-Uni supprimera en 2013 les allocations familiales lorsque les parents gagnent plus de 88.000 livres (106.000 euros).

En France, toutefois, aucun candidat ne prévoit ce genre de mesure. En matière de santé, les gouvernements successifs ont préféré accroître la part payée par tous les Français. Une solution que le ministre de l'Économie espagnol juge ne pas être «la panacée».



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