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vendredi 29 août 2014

Encore un sondage incompréhensible !




63 % des français désirent


UNE DISSOLUTION


Si c'est une coalition de droite (UMP,UDI,FN)

 qui remporte les législatives, comme il est fort 

probable que cela se produise, on connait déjà 

les grandes lignes du programme, tout du 

si l'on en croit les leaders de ces partis.

Pour eux, ce n'est pas 50 milliards d'euros 

d'économie sur la dépense publique, 

mais 130 MDS €.



Bonjour l'austérité !


Pour eux, c'est la fin des 35 heures et la retraite 

à 65 ans,


le SMIG à 900€ pour 40h, licenciement de 15 % 

des fonctionnaires, avec des salaires réduits de

 10 %.



Ils sont tout de même bizarres nos compatriotes !

Ils reprochent à ce pouvoir de ne pas réussir à faire baisser la courbe du chômage, de ne pas nous sortir de la crise, mais ils s’apprêtent à remettre au pouvoir des gens qui vont appliquer la même politique et avec encore plus d'intensité.

D'ailleurs si l'UMP et le FN réclament à cor et à cri la dissolution, c'est avant tout pour ne pas l'obtenir, car qui peut croire un instant qu'ils veulent réellement du pouvoir en ce moment ?

UMP est dans une bataille des chefs permanente depuis maintenant plus de deux ans, elle est totalement incapable de former une équipe et encore moins de se trouver un leader sans que cela ne provoque une bagarre générale.

Pour comprendre à quel point ce parti ne se sent pas encore prêt à gouverner, il suffit de voir quelle condition il exige pour revenir aux affaires : que François Hollande parte aussi.

Que ce soit l’ancien président de l’Assemblée Nationale Bernard Accoyer, Xavier Bertrand, ou encore ici François Fillon, toute cohabitation est exclue : « le retour au peuple est toujours la solution pour résoudre une crise politique » « La France a besoin de changements profonds et rapides, la France a besoin d’une révolution culturelle, la France a besoin d’une véritable union nationale pour le progrès et la croissance ! Seule l’élection présidentielle peut en être le catalyseur, pas les intrigues et les manœuvres inhérentes à la cohabitation » .

On a le sentiment en lisant ces réactions que les ténors de l'UMP se disent "Demandons l'impossible pour obliger Hollande et sa clique à rester jusqu’en 2017".

La droite sait bien que si des Législatives étaient organisées dans les mois qui viennent, elle les remporterait haut la main.

Elle sait aussi qu'Hollande resterait Président et que comme dans les précédentes cohabitations, elle risquerait de subir l'usure du pouvoir en 2017, surtout si la situation du pays continuait de se dégrader.

Il se pourrait alors que le candidat de l'UMP aux Présidentielles ne se retrouve pas au second tour.

Le seul parti qui souhaite réellement la dissolution, c'est le FN. En effet, vu l'état actuel du PS et avec une droite classique incapable de remettre la machine en ordre de marche, notre pays ne pourrait que sombrer corps et âme rapidement.

Un scénario dont rêve Marine Le Pen, mais avec quels hommes ou femmes va-t-elle pouvoir diriger ce pays ?

Mais que le FN se rassure, il risque fort de ne pas parvenir à ses fins, dissolution ou pas .

Car l'EU et Merkel veillent et le FN de Marine Le Pen devra donner des garanties pour avoir le droit d'accéder au pouvoir !

Encore un sondage incompréhensible !

lundi 25 août 2014

Lettre ouverte à mon Président





Monsieur le PRESIDENT


L'heure est grave, et j'admire votre flegme et votre abnégation devant

les défis que vous relevez un à un, malgré le peu de soutien de nos

partenaires et soit disant alliés en Europe,

Vos concitoyens, notre parti s'avère un boulet de plus pour la gestion 

de cette crise monumentale et interminable.

Les attentes impossibles, les fantasmes d'amélioration instantanée sans

effort, qu'exige le peuple français en auraient découragé plus d'un.

Nous sommes touchés, mais pas coulés… Prouvez à nos partenaires de 

l'EU et à nos élus que la FRANCE n'est pas un paillason !


Gouvernez par ORDONNANCES !

Utilsez la menace d'une dissolution de l'ASSEMBLEE NATIONALE 

éminente,  pour faire cesser la crise de la ménopause de votre majorité 

et d'une cohabitation pour ramener à la raison nos partenaires 

européens !!!

En cas de troubles :

N' hésitez pas à brandir la menace de l'utilisation de l'Art 16 de notre 

constitution.


Quitte à devenir un dictateur ... 

« La FRANCE ET LES FRANCAIS ONT BESOIN DE COUPS DE PIEDS AU 

CUL »




lundi 18 août 2014

le culot du MEDEF




Les dix propositions du Medef au



gouvernement pour créer



entre 400 000 et 680 000 emplois





1/ Revoir les seuils sociaux (passage de 9 à 10 


salariés, de 49 à 50, etc.)



Comment ? Négociation entre partenaires sociaux avant fin 2014.


Gain d'emplois espéré : la France compte 3 millions d'entreprises de 

moins de 10 salariés, et 170 000 entreprises entre 10 et 50 salariés. 


Lisser les seuils pourrait permettre de créer entre 50 000 et 100 000 

emplois sous trois ans.


Un vieux serpent de mer, que vous avez largement contourné, via les 

prestataires de services et l’intérim… Virez vos experts comptables, ils 

vous coûtent bien plus !



2/ Travailler sur les emplois non pourvus


Comment ? Sensibilisation : opération « beau travail » conduite par le 

Medef. Réforme de la formation professionnelle : mettre en place la 

réforme (décret à publier).


Gain d'emplois espéré : la France compte 400 000 emplois non pourvus

 ; 100 000 emplois supplémentaires prévus.


Utiliser les 32 milliard €uros que l'etat vous confit pour prévoir et 

anticiper vos besoins de mains d’œuvre spécialisés ?




3/ Développer l'apprentissage


Comment ? Proposition forte : « Zéro charges apprentis ».

Gain d'emplois espéré : 50 000 nouveaux apprentis rapidement.


C'est de la poudre aux yeux, comment aller en apprentissage avant 18 

ans sans permis de conduire et sans véhicule ?



4/ Faire de la rénovation énergétique des 

bâtiments une vraie priorité !


Comment ? Publier sans tarder le décret d'application sur l'obligation 

de travaux de rénovation énergétique des bâtiments tertiaires (décret 

déjà prêt).

Gain d'emploi espéré : entre 40 000 et 60 000 emplois dans les 

entreprises concernées.


C'est bien peu d'emplois !



5/ Relancer le secteur du service à la personne

Comment ? Réintroduire la formule du forfait pour le calcul des charges sociales.

Gain d'emploi espéré : entre 50 000 et 100 000 emplois créés.

Que va-t-il rester pour rembourser les médecins et les médicaments ?



6/ Permettre le commerce le soir et le 

dimanche pour ceux qui le veulent.


Comment ? Permettre, par accord social d'établissement, d'entreprise

 ou de branche, l'ouverture le soir et le dimanche, afin de faire 

notamment face au développement des nouvelles formes de commerce 

(hors dérogations de plein droit).


Gain d'emploi espéré : entre 20 000 et 40 000 emplois créés.


C'est judicieux, cela ne coûte pas cher et ce sont les récettes qui feront 

le tri, le petit commerce moribond fermera !



7/ Eviter d'affaiblir la place financière de Paris


Comment ? Supprimer la taxe sur les transactions financières et arrêter

 immédiatement le projet de taxe européenne sur les transactions 

financières, qui fait peser un risque mortel sur la place financière de 

Paris.


Gain d'emploi espéré : moindre destruction de postes.

La frilosité et le nombre d'incapables qui peuplent vos organisations 

font peser bien plus de risques mortels que cette taxe !



8/ Capitaliser sur l'industrie


Comment ? Abaisser ou supprimer toutes les fiscalités pesant sur les 

outils de production (fiscalité locale, énergétique, écologique, etc.).


Gain d'emploi espéré : entre 30 000 et 100 000 emplois en fonction de 

l'ampleur des baisses.


Commencez par faire le ménage dans vos rangs afin d'y éliminer tous 

les » trompe la mort » et les assassins ?



9/ Miser sur les industries de santé et leurs 

innovations


Comment ? Simplifier les systèmes d'introduction sur le marché de 

produits, services ou actes innovants à fort potentiel de « réingénierie »

du système de santé.


Gain d'emploi espéré : entre 5 000 et 30 000 emplois.


Faut-il supprimer les agences de santé et du médicament ?




10/ Relancer la construction.


Comment ? Libérer du foncier à un prix acceptable pour permettre la 

construction en zone tendue.


Gain d'emploi espéré : entre 50 000 et 100 000 emplois.


Le patronat détient des millions d'hectares de friches industrielles, et 

le 1 % patronal qu'en fait-il ?



D'apres un texte de Jean-Baptiste Chastand

samedi 16 août 2014

Une indépendance problématique et périlleuse.




L'indépendance

 

de la 

 

Catalogne Espagnole

 

48 % des Catalans la considèrent comme


possible à réaliser sans drame.



Mais 61 % estiment ne pas être bien informés des 

inconvénients majeurs que cela comporte.



Voici les conséquences que la sécession va inévitablement provoquer :


Les autorités de l'UE ont plusieurs fois insisté que le fait de solliciter 

l'indépendance, c'est de fait, quitter la Communauté Européenne et 

s'aliéner les traités, qui s'y rattachent.



Les Catalans et son Président croient que la Catalogne restera dans 

l'UE, avec tous les avantages que cela comporte: utiliser l'euro, la 

Banque centrale européenne, l'espace Schengen et sa libre circulation 

des personnes et des bien .


C'est oublier que l'Europe est en crise, que chacun joue perso et 

qu'une Région prospère d'un Etat de l'UE veuille se saborder, doit en 

réjouir plus d'un !!!


Le pourcentage rajusté entre ceux qui croient que la Catalogne serait 

dans l'OTAN: 38%, contre 35% qui pensent le contraire, avec quelle 

armée, combien de divisions ?


Le sondage Métroscopia réalisé de 1000 personnes et comporte une 

marge d'erreur de 3,2 points, montre que le processus continue à 

bénéficier aux souverainistes de la Gauche républicaine. 
 

CiU continue son effondrement, accompagné par la PSC ( Ps) et PP, 

dont la représentation en Catalogne deviendrait presque marginale.



La chute libre des partis historiques contraste avec l'émergence de 

Podemos (les indignés), confirmant leurs bons résultats lors des 

dernières élections européennes.


L'intention de vote montre que ERC gagne en général avec 15,2% des 

voix, suivi de près par Podemos ( les indignés 13,45%) et CiU (10,4%), 

derrière viennent PSC et PP (8,7% et 6,6%) ICV (5,6%) et Ciutadans 

(3%).


Catalogne devrait rester avec l'euro .


Selon les conclusions partielles du Conseil Consultatif de Transition 

choisi par le président de la « Generalitat », Arthur MAS , pour 

préparer l'indépendance de la Catalogne .


Les experts ont présenté quatre rapports sur les 18 commandés pour 

Septembre.

Le document sur le système financier de la Catalogne indépendante 

écarte l'hypothèse d'une monnaie catalane, cela entraînerait des coûts

 astronomiques.


Il recommande la poursuite de l'euro, même en dehors de l'UE et de 

s'adapter aux conséquences que cela implique: la non-participation aux 

 prises de décision, l'incapacité des institutions financières d’accéder 

au crédit de la Banque centrale européenne, et l'empêchement que les 

actifs financiers émis en Catalogne puissent être utilisés comme 

garantie pour des opérations de crédit bancaire avec la BCE.


Ces deux dernières difficultés, le conseil estime qu'elles peuvent être 

surmontées, par un accord monétaire avec l'UE similaire à celui de 

l'Andorre et de Monaco ou par la recherche de financement par les 

banques de la zone euro.


Malgré les difficultés, son président, Carles Viver Pi-Sunyer, ne voit pas 

d'autre option:

Il serait opportun de maintenir l'euro, mais les coûts exorbitants de 

l'évolution de cette devise devrait nous y faire renoncer en cas de 

dérive !.


Les plus optimistes concluent que l'UE finira par accepter l'entrée de 

la Catalogne pour » ses beaux yeux »


Cette question divise CiU et les conseillers de Mas


Le Conseil national de transition doit remettre 18 rapports .


La division des actifs et passifs devra se faire au lendemain de 

l'indépendance.

La Catalogne devra prendre à son compte sa partie de la dette de 

l'Espagne .

Rendre une partie des actifs de l'État.


Le rapport préconise une négociation sous supervision internationale 

dans laquelle le gouvernement catalan devra assumer le coût 

proportionnel à sa population, de la dette qui lui incombe.


En retour, la Catalogne aurait droit à la propriété des biens de l'État,

 avec un accord similaire, qui inclut une partie des réserves de la 

Banque d'Espagne, de ses satellites ou des bases scientifiques.


La distribution devrait également affecter le patrimoine artistique 

national.


Mais les conseillers ont également présenté un rapport analysant le 

«processus constitutionnel Catalan" en cas de victoire sécessionniste 

dans la requête.


Le conseil recommande la signature d'un protocole avec l'Etat si le 

gouvernement est ouvert à collaborer, à jeter les bases d'une 

négociation qui devrait être rapide : Viver Pi-Sunyer a donné comme 

exemple les 18 mois qu'ont eu l'Écosse et le Royaume-Uni. 
 

Si le gouvernement central ne veut pas coopérer, le conseil 

recommande de demander une médiation internationale.


Le rapport constate que la Catalogne devrait rédiger une constitution 

provisoire avant la sécession effective, dans laquelle, la double 

nationalité (catalane et espagnole) devra être reconnue, afin de 

n'exclure aucun des citoyens et de veiller à l'utilisation du catalan et 

du castillan.


Le dernier rapport par Viver Pi-Sunyer conclut que la Catalogne aurait 

à assurer la fourniture d'énergie et de l'eau en cas d'indépendance. 

Cette distribution est sous le contrôle d'entreprises multi-nationales . 
 

Deux rapports sont très attendus, c'est la viabilité économique et 

financière de la Catalogne dans un environnement détaché de UE et de 

l'€uro, avec des frontières et des douaniers !!!


Qu'en pense les investisseurs étrangers de ce scenario catastrophe

 pour leurs intérêts ?


Tous les États ont un intérêt dans la stabilité, il est donc difficile .


Si l'Ecosse et la Catalogne deviennent des pays indépendants, c'est parce que le Royaume-Uni et l'Espagne l'autoriseront.


L' Ex-président de la Commission européenne José Manuel Barroso 

avait déclaré que l'UE peut rejeter les demandes entrantes de l'Écosse 

et de la Catalogne, ou du moins les retarder considérablement, même 

si le Royaume-Uni et l'Espagne acceptent sécession. Et le nouveau M 

Junker la confirmé récemment » on n'adhère pas à l'UE par simple 

lettre RECOMMANDÉE avec AR ».


Et sans l'adhésion à l'UE, il est difficile de penser que la plupart des 

Écossais ou des Catalans veulent plonger dans l'incertitude 

économique, et sociale qui en résulterait . 

 

Le rôle du référendum ne peut consister qu'en un instrument, afin de

 convaincre un gouvernement de l'Etat central .

Une grande participation et une majorité claire en faveur de 

l'indépendance obligeraient le pouvoir central. 

 

Gilles BERTIN






Un reste de racisme colonial




Un vieux relent de racisme colonial



qui ne veut pas dire son NOM




Il reste quelques centaines de pupilles de la 

nation qui se sentent aujourd’hui encore au

 banc de notre nation . 

 

Nous commémorons le 70ème anniversaire des 

débarquements 
 

A cette occasion, nous nous rappellerons que ce 

sont des milliers de morts pour la FRANCE 

venant de nos colonies pour que nous 

retrouvions notre liberté.



y a quelques années, la sortie du film Indigènes allait avoir pour 

conséquence l’octroi des mêmes retraites aux combattants, quelle que 

soit leur nationalité : une injustice pesante était ainsi réparée.


Il leur a été fermé la porte à l'octroit de la nationalité française aux 

enfants des indigénes qui ont lié par leur sacrifice leur destin à celui 

de la nation et devenus étranger lors des indépendances...
 

Concrètement, une pupille de la nation vivant à l’étranger ne peut 

aujourd’hui obtenir la nationalité française, même s’il la demandait, et 

peut même faire l’objet d’un arrêté de reconduite à la frontière, s’il se 

trouve sur le territoire national ! Cela s’est produit à plusieurs reprises.


Cette situation du droit de la nationalité est contraire avec notre 

conception de la nation qui pose le principe qu’est français celui qui 

appartient à la communauté nationale. 
 

Comment est-il donc possible d’en exclure les enfants, adoptés par la 

nation, de ceux qui ont payé de leur vie leur combat pour notre patrie ? 

 

Ce sacrifice ne suffirait-il pas à témoigner de leur appartenance à 

notre communauté nationale ?

Logique dans notre conception de la nationalité, cette évolution serait 

la juste réparation d’une blessure qu'ils portent pour qu’ils soient 

«Pupilles de la Nation» sans pouvoir être français.


La proposition de loi du Sénateur J-Y LECONTE vise à corriger ce qui

doit être considéré comme une indignité de notre code de la 

nationalité. 
 

Ce n’est pas une invitation à la remise en cause des modalités de notre 

code de la nationalité qui furent prises, parfois douloureusement lors 

d'une indépendance tragique .


jeudi 14 août 2014

La misère imposée par les nantis fait leur prosperité.





La zone euro va mieux... 
 

mais beaucoup reste à faire !!!


C'est le diagnostic de Jens Weidmann, le

 Président de la Bundesbank, la puissante

 banque centrale allemande.

 
Egalement membre du conseil des gouverneurs

 de la Banque centrale européenne (BCE), 
 

il dresse un bilan sans concession de la

 politique économique française

 

Selon lui, Paris doit cesser de réclamer des mesures 

favorables à la croissance à Berlin et se concentrer sur ses

 propres réformes structurelles.



En juillet, l'inflation s'est encore tassée en France et dans la zone euro (0,4 %).

Celle-ci risque-t-elle de sombrer dans la déflation ?


Il ne le pense pas. Le faible taux d'inflation actuel est alimenté par trois

 facteurs : la baisse des prix de l'énergie et des produits alimentaires, 

l'appréciation de l'euro jusqu'à une date récente et l'ajustement en 

cours dans certains pays, comme l'Espagne ou la Grèce. 
 

Nous ne sommes pas dans un scénario déflationniste auto-entretenu, 

avec des stratégies de report des achats de la part des consommateurs.


La France est-elle l'homme malade de l'Europe ?


Je me méfie de cette expression, attribuée à l'Allemagne il y a une 

quinzaine d'années. 
 

La France est un pays économiquement puissant, mais comme le dit

 lui-même le président Hollande : la France a des défis structurels à

 relever, elle doit redresser sa compétitivité et réduire le niveau très

 élevé de ses dépenses publiques. 
 

Le gouvernement français a commencé à le faire. Il est important de 

continuer afin qu'une France renforcée puisse jouer son rôle au sein du 
moteur franco-allemand. Paris devrait exercer son leadership en

 donnant le bon exemple, notamment en matière budgétaire.


L'euro fort ne pèse-t-il pas sur la compétitivité des entreprises ?


L'euro s'est apprécié grâce à la confiance retrouvée des investisseurs. 
 

En même temps, cette confiance a un effet positif pour les entreprises, 

qui profitent aujourd'hui de taux d'intérêt exceptionnellement bas, 

leur permettant d'emprunter à bas coût.

La tentative d'augmenter la compétitivité de nos économies par un 

affaiblissement de l'euro ne devrait pas être le fondement de la 

monnaie unique. 
 

Une Europe forte et un euro fort vont de pair.


Surtout lorsque cette Europe profite de la devaluation salariale de 5 

pays de la zone euros, pour le plus grand bénéfice des 

multinationales européennes.


D'ailleurs l'Allemagne nous propose comme réforme économique, la 

solution espagnole : smic à 900 € et retour aux 40h hebdos, 

dégraissage de 15 % de nos fonctionnaires, avec une baisse de leurs 

salaires de 10 %.

Ce qui reduirait les ventes des produits allemands en France de 13 %…



Mais il y a de gros nuages noirs sur la zone

Euro M Jens WEIDMANN...
 

la croissance économique de l'Union Européenne reste anémique. 
 

Les PIB de la Hollande et de l'Italie ont connu un recul au dernier 


trimestre, et celui de la France n'a que très légèrement évolué. 
 

Les prévisionnistes revoient leurs estimations à la baisse et envisagent 

une croissance de la zone euro d'à peine 1% cette année. 
 

Le chômage reste à un taux ahurissant de 11,6% dans la zone euro, 

comparé à celui des Etats-Unis qui était, au pire de la grande récession

américaine, de 10%. Il dépasse 25% en Grèce et en Espagne et est 

même encore plus important chez les jeunes.


Une Europe prisonnière de trois problèmes:


L'Europe reste prisonnière de trois problèmes - la dette souveraine, 

l'euro, et la fragilité des banques, en dépit des mesures de sécurité 

adoptées : le Mécanisme européen de stabilité (MES); les politiques de 

« l'argent facile » et les avoirs en dettes souveraines de la Banque 

Centrale Européenne ; et la reprise en main en novembre par la BCE de 

la supervision de quelques 130 des plus grosses banques de la zone 

euro. 
 

Aucune de ces réformes n'a été suffisante pour relancer la croissance 

dont a désespérément besoin l'Europe.

Les récentes instabilités politiques mettent en lumière un

 mécontentement économique généralisé.

Les élections au Parlement Européen en mai dernier, qui ont vu la 

montée en puissance des partis d'extrême droite, de différents 

eurosceptiques, et même gauchistes dans de nombreux pays, nourrie 

en partie par la frustration populaire conséquente à la concentration

 des pouvoirs par la Commission Européenne, ont laissé les élites 

européennes sous le choc. 
 

La Grande Bretagne envisage un référendum sur son adhésion à l'UE 

 2017 à moins que certains termes de son adhésion ne soient révisés.


L'incertitude sur les effets de la consolidation budgétaire


Les dirigeants élus sont confrontés à une tâche impressionnante :

 mettre en place des réformes structurelles difficiles des marchés du 

travail, des systèmes de retraite, et de la fiscalité. 
 

Ces réformes comportaient déjà un caractère d'urgence avant la crise,

 et elles n'en sont encore qu'à leurs étapes préliminaires dans la 

plupart des pays, alors que la situation budgétaire des pays les plus 

endettés ne s'est que très modestement améliorée. 
 

Et l'Italie et la France demandent un répit en matière de déficit 

budgétaire et de réglementations sur la dette.


Les économistes ne sont pas en mesure de déterminer si une 

consolidation rapide entraîne des coûts ou des bénéfices à court terme. 
 

Selon moi, cela dépend des faits et des circonstances, comme l'ampleur,

 la crédibilité, et la durée de la consolidation ; mais aussi du mélange 

de dépenses et de réductions fiscales, de si la consolidation est plutôt 

d'ordre permanent et structurel (par exemple, une modification de la 

formule de calcul des retraites); et bien sûr, des choix de politique 

monétaire.


Un rythme de réformes trop lent


Au regard des perspectives démographiques décevantes de la plupart

 des pays européens, le rythme actuel de la réforme structurelle est 

dangereusement insuffisant. 
 

L'Italie et l'Allemagne se dirigent vers un rapport d'un retraité pour un 

actif ; en l'absence d'une croissance plus rapide du PIB, de nouvelles 

politiques d'immigration, d'augmentation de l'âge de la retraite et 

d'efforts visant à limiter les dépenses de protection sociale, on assistera

 à une augmentation inexorable des impôts pourtant déjà à des niveaux 

préjudiciables.


L'Europe a globalement trois options possibles. La première est le statu

 quo ce qui impliquerait d'élaborer des mesures en réponse aux 

mini-crises à venir au fur et à mesure qu'elles apparaissent, suivant le 

modèle adopté ces dernières années. 
 

Compte tenu des divergences d'intérêts et des problèmes auxquels 

différents pays sont confrontés au sein de la zone euro et de l'UE, et de

 la lourdeur des structures de gouvernance et des difficultés que 

posent toute modification des traités, cette option est celle de la facilité

et probablement celle qui sera retenue.


La seconde option serait une réforme structurelle sérieuse et 

concertée. Cela impliquerait, a minima, des réformes du droit du 

travail, des systèmes de retraites, et des provisions anti-croissance des 

codes des impôts. Cela impliquerait aussi de réellement s'efforcer de 

réduire la dette souveraine qui reste un frein majeur à la croissance et 

continue de menacer les banques européennes.


Les accords sur la dette existants ne sont pas suffisants en l'absence 

d'une croissance forte sur dix ans, ce qui semble pour le moins 

improbable. Les gouvernements et les banques d'Europe auront à terme 
besoin d'une solution comme les obligations Brady, qui ont bien 

fonctionné pour surmonter la crise de la dette sud-américaine dans les

 années 90 et la menace qu'elle posait aux institutions financières 

américaines très exposées. 
 

Comme ce fut le cas à l'époque, il faudra négocier des options de sortie 

et des extensions de crédit.


Cette approche implique des mesures difficiles, particulièrement pour 

les pays riches ; mais correctement structurées, une réforme 

structurelle concertée pourrait relancer la croissance ce qui, en retour, 

entraînera des budgets plus sains, plus d'emplois, permettrait d'avoir 

des bilans plus équilibrés et limiterait les risques financiers.



Repenser l'UE dans son ensemble?


La troisième option serait de repenser et de retravailler l'UE dans son 

ensemble, de l'euro à ses institutions fondamentales. 
 

En tant qu'arrangement de libre-échange, l'UE a été un très grand 

succès.

Mais l'euro n'a de sens économique que pour une partie seulement de 

ses membres actuels, et non pour des pays comme la Grèce dans sa 

présente situation. 
 
Certains économistes ont proposé un euro à deux vitesses, par lequel 

les pays « difficiles » utiliseraient un « euro B » dont la valeur serait 

annexée à « l'euro-A » jusqu'à ce qu'ils soient en mesure de respecter

 les réglementations économiques et financières pour être réadmis.


Une meilleure mobilité de la main d'œuvre est un autre grand bénéfice 

amené par l'UE. 
 

Mais les diktats bureaucratiques rigides de la Commission Européenne

 ont porté certaines réglementations trop loin, et les efforts visant à 

obliger les pays à faible fiscalité à « harmoniser » leur taux seraient 

dévastateurs pour leurs citoyens et leurs entreprises.


Bien qu'il soit peu probable que des avancées soient faites concernant 

la deuxième et la troisième option dans un avenir proche, les 

dirigeants élus de l'Europe devraient en permanence tester ce qui fait 

sens et ce qui doit être réformé.

La dernière élection était un signal d'alarme ; les dirigeants européens 

doivent ouvrir les yeux.


D'apres Michael J. Boskin, professeur en économie à l'université Stanford et membre de l'Institut Hoover,