Comment
évaluons nous les
décès des agents des forces de
l'ordre dans
notre pays ?
Les
morts en service sont
définis par
l’Observatoire
National
de la Délinquance
et des
Réponses
Pénales
(ONDRP),
comme
«l’ensemble
des décès survenus pendant
les heures de service de diverses
manières : par
arme lors d’une mauvaise manipulation de son
arme
de service, en circulation lorsque le
policier est victime d’un
accident matériel de la
circulation alors qu’il est en service,
durant les
entraînements de sport, sur le trajet domicile
travail,
ou bien encore de manière fortuite».
Des
morts qui n’ont donc ni à voir avec des
agents «pris
pour cible»… ni
avec les
problématiques de la légitime défense.
«Le
plus grand nombre de décès en service est
concentré dans la
catégorie "trajet", qui
regroupe les accidents corporels,
matériels ou
de circulation, survenus lors du trajet domicile
travail ayant entraîné la mort de l’agent de
police».
C’est
le cas pour 22 morts sur les 31 décès en
service survenus entre
2008 et 2013.
Il peut s’agir aussi bien d’une agression que d’un accident survenu pendant lesdites missions.
Ce chiffre a donc davantage à voir avec le sujet évoqué par les rhétoriques victimaires même de certains politiques.
Même si la statistique ne permet pas de faire le tri entre les agressions et les accidents survenus en mission.
Ils font la même confusion à propos des blessés : Utilisant visiblement de manière indifférenciée les termes «en service» et «en mission», ils affirment que 123 782 policiers ont été blessés en mission depuis dix ans.
Notons la louable précision, à l’unité près… Mais déplorons que ceux-ci ne sachent toujours pas de quoi ils parlent
Le chiffre cité correspondent aussi, au total des blessés en service (71 608) et en mission (52 174).
Un chiffre qui, là encore, mêle donc des blessures aux causes les plus variées. Ils ignorent visiblement, par exemple, que sur les quelques 13 000 blessés enregistrés en 2013, plus de 1 500 agents l’ont été en faisant du sport… tandis que près de 4 000 étaient victimes d’accidents fortuits.
Par contre les blessés par arme en mission seraient bien plus préoccupants quoique étant heureusement bien moins nombreux (moins de 400), quoiqu'en nette augmentation, ce qui suppose que nos agents ont un manque d'entraînement et de maîtrise de leurs armes.
D'apres un texte de Cederic MATHIOT
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