NOTRE PARLEMENT INTIME NOTRE PRÉSIDENT A LA
RECONNAISSANCE DE L'ETAT PALESTINIEN
POUR 339
CONTRE 151
BLANC 16
ABSTENTION 68
«l’Assemblée
nationale invite le gouvernement français à reconnaître l’État
de Palestine en vue d’obtenir un règlement définitif du conflit.»
Après le vote
des Parlements britanniques et espagnols et le geste de la Suède en
octobre, les parlementaires français ont donc à leur tour fait un
premier pas vers la reconnaissance de l’État de Palestine.
Parmi les députés
PS, seul un (René Rouquet) a voté contre et cinq se sont abstenus,
dont Armand JUNG, président du groupe d’amitié France-Israël et
François Pupponi, député-maire de Sarcelles.
Au sein du groupe UMP, la grande majorité
a suivi la consigne du nouveau président de leur parti et voté
contre (136), comme Luc Chatel, Laurent Wauquiez ou NKM.
Les très pro-israéliens Hervé Mariton, Claude Goasguen, Christian Estrosi, se sont évidemment opposés au texte, le maire de Nice condamnant «un choix honteux et indigne» de la majorité de gauche.
Ils ont tout de même été neuf à approuver le texte, dont Nicole Ameline, Bérengère Poletti et Jacques Myard, bien loin de la «petite vingtaine» qu’Axel Poniatowski espérait rallier.
Les centristes qui avaient la liberté de vote se sont divisés: quatre ont voté pour, 14 contre, notamment Jean-Christophe Fromantin, Meyer Habib, député des Français de l’étranger dont la circonscription englobe Israël, Jean-Christophe Lagarde et le président du groupe, Philippe Vigier.
La résolution a,
à l’inverse, fait le plein des voix auprès des députés EE-LV et
du Front de gauche. Le communiste François Asensi - dont le groupe
GDR avait déjà déposé une vingtaine de textes appelant à la
reconnaissance de la Palestine - a applaudi un «vote
devant l’histoire, de justice et de paix»
et rappelé le «droit des
peuples à disposer d’eux-mêmes».
Et le chef de
file des députés écologistes, François de Rugy a insisté sur
«l’esprit d’équilibre»: «le droit inaliénable du peuple
palestinien à se doter d’un Etat doit être en toutes
circonstances réaffirmé comme doit être réaffirmé le droit
d’Israël à vivre en paix et en sécurité.»
Les radicaux de
gauche soit n’ont pas pris part au vote, soit ont voté pour,
«même s’ils ont exprimé des réserves sur la procédure, le
choix du moment, les nuances»,
a précisé leur orateur, Paul Giacobbi.
Comme son
collègue Gilbert Collard, la députée FN Marion Maréchal-Le Pen
s’est finalement abstenue, après avoir pourtant annoncé qu’elle
approuverait le texte parce qu’il «donnera[it]
des droits et des devoirs pour lutter contre le terrorisme».
Le
gros problème de notre assemblée, c'est nos parlementaires ayant
une double nationalité !
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