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dimanche 10 mars 2013

ALLEMAGNE OPTIMISTE ET TRIOMPHANTE





Peut-il y en avoir plusieurs en Europe ?



Dans cette Europe en crise profonde, l'Allemagne est le pays de l'Union qui s'en sort étonnamment trop bien.

Allemagne est optimiste, malgré la déconfiture des pouvoirs d'achat de ses prospects Italiens, Espagnols, Français, Portugais, Britanniques et Irlandais.


UE
La Commission européenne annonce que la zone euro serait en récession en 2013, alors que les principaux instituts allemands de conjoncture économique publiaient un indice sur le climat des affaires en forte hausse. 
 
Qu'ils soient commerçants ou industriels, les 7 000 entrepreneurs allemands interrogés se montraient étonnamment optimistes pour les mois à venir
 
Bien que la croissance ait été négative au dernier trimestre 2012 (- 0,6 %), chacun s'attend à ce qu'elle reparte vite.
Plus personne ou presque ne mise sur un nouveau recul de l'activité, qui aurait marqué l'entrée de l'Allemagne en récession. 
 
Dernier indice en date, en janvier, les ventes de détail ont augmenté de 3,1 %, bien plus qu'attendu.


Au moment où les salariés de Peugeot-Citroën s'inquiètent pour leur avenir, leurs 100 000 collègues allemands de Volkswagen vont toucher une prime annuelle de 7 200 euros au titre de 2012. 
 
Le pouvoir d'achat allemand va bien.
Les jeunes chômeurs Espagnols et Grecs arrivent à point pour sauver l'Allemagne de sa pénurie de main d’œuvre spécialisée pour assurer la poursuite de sa croissance.



Conséquence de ces phénomènes, son écart avec les pays du sud de l'Europe, y compris la France, devient un gouffre qui va engloutir tout le monde, car s'ils s'étaient restructurés comme l'Allemagne, celle-ci serait elle aussi florissante aujourd'hui ?


Une arrogance Allemande néfaste :
Les sorties du candidat social-démocrate à la chancellerie, Peer Steinbrück, à l'égard des Italiens sont on ne peut plus révélatrices. 
 
En qualifiant Silvio Berlusconi et Beppe Grillo de "clowns", le rival de Mme Merkel pour les élections prévues à l'automne a fait preuve de grossièreté et de lègèreté ; il a surtout démontré qu'il n'avait aucune empathie pour les électeurs italiens, désemparés par la crise et les dictas Allemands que subissent leur pays et l'Europe.


Fiers de leurs succès, les Allemands, gauche et droite confondues, n'ont qu'une seule recette à apporter à leurs voisins : faites comme nous il y a dix ans.
Restructurez-vous, et vous redeviendrez compétitifs, oui bien sur au dépend de qui ?: y a t-il de la place pour plusieurs ALLEMAGNE actuellement dans le monde ?
Pour les Allemands, les difficultés des pays latins sont essentiellement dues à un manque de courage politique.


Les conservateurs font remarquer que dans cinq pays en crise (l'Irlande, l'Espagne, Chypre, le Portugal et la Grèce), la droite a d'ailleurs remplacé des gouvernements de gauche.
Les Allemands considèrent donc que les autres États sont dans un processus d'ajustement douloureux nécessaire , au risque de se retrouver avec un Peppe GRILLO dans chaque pays aux prochaine élections ?


Les propos de M. Steinbrück prouvent, que sa solidarité à l'égard des pays en crise reste limitée.
Ni la valeur de l'euro ni l'excédent commercial allemand ne font l'objet de débats.
Nul n'imagine que les six mois qui nous séparent des élections législatives soient propices à une réflexion iconoclaste sur le sujet, voire à un progrès de la solidarité avec les pays en crise. 
 
Seul Wolfgang Schäuble, le ministre des finances a osé évoquer, début 2012, une très légère relance de l'inflation pour permettre aux pays du Sud de retrouver un peu de compétitivité. 
 
Le président de la Bundesbank, Jens Weidmann a osé évoquer le spectre de l'hyperinflation de 1923, il a été immédiatement occulté pour ne pas ternir l'optimisme ambiant .

Le gouvernement Allemand est conscient du problème et souhaite relancer la consommation intérieure.
Ce n'est pas un hasard s'il diminue les cotisations retraites ou se déclare favorable à l'instauration d'un salaire minimal.
Mais en refusant d'envoyer un signal clair à ses partenaires européens, il prend le risque de se mettre l'Europe à dos.

Résultat : l'Allemagne devient impopulaire, y compris au-delà des cercles populistes, ce qui lui pose un vrai problème politique. 
 
Au moment où la Grande-Bretagne tourne le dos à l'Europe et où l'Italie s'enfonce dans la crise, cette situation confie à la France un rôle central afin d'enrayer une contamination à l'Espagne et au Portugal.
Encore faut-il qu'elle parvienne à rester crédible auprès des deux parties.



D'après un texte de lemaitre@lemonde.fr

1 commentaire:

  1. L'Allemagne affiche un excédent commercial de 13,7 milliards d'euros en janvier

    Après un accès de faiblesse en décembre, l'excédent commercial allemand s'est redressé en janvier.
    L'Union européenne reste le 1 er partenaire commercial de Berlin, mais la croissance des exportations ne vient plus du Vieux continent.

    José Garcia

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