En France, on a
subventionné les heures supplémentaires .
En Allemagne, on a
subventionné la réduction du temps de travail.
Du coup, les chefs d'entreprise français augmentaient le temps de travail par employé et répondait à la baisse des commandes par des réductions d'effectifs.
Voici comment une moindre baisse de l'activité en France s'est traduite par une plus forte hausse du chômage.
Pire même, lorsque la demande internationale a commencé à repartir à la fin du premier semestre 2009, les Allemands ont pu rapidement remobiliser leurs effectifs pour y répondre et le chômage s'est vite stabilisé.
A l'inverse, les patrons français y ont répondu par une augmentation des heures supplémentaires et le chômage a continué à progresser pendant plusieurs mois, avant de reculer très lentement.
L'écart né à ce moment de deux choix différents face à la crise : d'un côté subventionner les heures supplémentaires, de l'autre subventionner une réduction du temps de travail flexible a créé un écart entre les deux marchés de l'emploi qui ne s'est pas résorbé
d'après un texte de Romaric Godin
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