Powered By Blogger

vendredi 27 juin 2014

Les petites manipulations statistiques du MEDEF






Nous serions les grands flemmards


 de l'Europe



DIXIT LE PATRONAT FRANCAIS



Une étude de l'Institut Rexecode indique que les salariés hexagonaux 

seraient parmi ceux travaillant le moins en Europe.


Une analyse de chiffres à nuancer car réalisée par un institut très 

proche du patronat.

les travailleurs français de nouveau pointés du doigt pour leur faible

temps du travail.

Le document livre de nouvelles et précieuses données sur le «temps de

travail effectif annuel», seule mesure pertinente du temps de travail 

pour effectuer des comparaisons internationales.

On apprend ainsi que la France fait figure de «bonnet d’âne», selon les

termes de nos confrères, notre pays se situant, en 2013, au 2e rang des

 pays où l’on travaille le moins en Europe.


D’après l’étude Rexecode, les salariés à temps complet dans l’Hexagone

 travailleraient en effet 1661 heures par an, juste devant la Finlande 

(1648 heures), mais loin derrière l’Italie (1781 heures), l’Allemagne

 (1847 heures), et surtout le Royaume-Uni (1900 heures).


Avec les temps partiels, la France fait quasi jeu

égal avec l’Allemagne:


Première observation: depuis 2010, dernière année publiée par 

Rexecode, l’écart avec l’Allemagne s’est resserré. Il est passé de 225 

heures en 2010 à 186 heures en 2013, nos amis d’outre-Rhin ayant

davantage réduit leur temps de travail sur la période (-56 heures) que 

nous (-18 heures).



Pourquoi cette étude est à prendre avec des 

pincettes :


d'abord il s’agit là de données, pour les seuls salariés à temps complet.

Et que pour calculer (et comparer) le temps de travail de l’ensemble 

d’une société, il aurait fallu réintégrer les temps partiels.

Leur développement ne constitue en effet, à l’échelle de la population 

active, rien d’autre qu’une forme (souvent imposée) de réduction du

 temps de travail.

L’Allemagne, pour ne citer qu’elle, est friande de RTT qui ne disent pas 

leur nom. Elle compte ainsi 26,7% de temps partiels, contre 18% en 

France.

En calculant le temps de travail de l’ensemble des salariés (temps 

complets et partiels), la France, avec 1536 heures par an, grappille ainsi

 quelques places: elle passe devant les Pays-Bas (1357 heures), le 

Danemark (1511 heures), la Suède (1525 heures) et fait quasiment jeu

 égal avec la Finlande (1538 heures). 

 
Elle se place surtout à 44 heures seulement de l’Allemagne (1580 

heures), cet écart ayant été divisé par deux en trois ans (87 heures en 

2010), et représente, au final, une différence de 2,7%…


Il s’agit peut-être même de la marge d’erreur que semble suggérer 

Eurostat co-auteur de cette étude , et que Rexecode a du admettre . 

 

On apprend ainsi que la façon différente de présenter les questionnaires

 des deux côtés du Rhin conduirait les Allemands à oublier de déclarer 

certains congés… 

 
Bref, l’un dans l’autre, les Français semblent travailler, pour l’ensemble

 des salariés, la même durée sur l’année que les Allemands.


«La France a fortement baissé son temps de travail dans les années 

2000, notamment suite aux 35 heures. Depuis, il est quasiment stable, 

voir à tendance, à remonter légèrement. 

 
A l’inverse, l’Allemagne, elle, est dans une tendance baissière». Les 

deux durées, si écart réel il y a, pourraient donc se recouper sous peu.



L'étude ne prend nullement en compte les salariés Cadres au forfait, et

 les innombrables heures supplémentaires jamais déclarées et rarement 

payées… en France et ailleurs !!!


Une durée élevée du temps de travail, enfin,

n’est pas forcément signe d’un haut niveau de

développement.

Les salariés qui travaillent le plus en Europe sont ainsi, dans l’ordre: les

 Roumains (2093 heures), les Croates (1942 heures), les Bulgares 

(1933 heures), les Grecs (1923 heures), ou encore les Hongrois 

(1917). 

 
La compétitivité d’un pays résulte en effet de moult autres critères, dont

 la productivité et où la France reste bien placée.

D'après un texte de Luc PEILLON

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire