Powered By Blogger

jeudi 9 août 2018

végano-sceptique



Plaidoyer de Pierre-Etienne Rault un

végano-sceptique



Un rapport fusionnel a longtemps 
lié l'homme et son territoire, l’être 
fait d’os et de chair à son 
environnement organique et 
minéral.

Si quelque part, au pays, 
une grange était à bâtir, alors un 
instinct de territorialité guidait 
naturellement le paysan vers le 
plus proche filon d’argile pour 
l’entreprise de maçonnerie, vers 
l’arbre multicentenaire pour 
l’entreprise de charpente, vers les 
champs de seigle pour l’entreprise 
de couverture.

L’ensemble constituait un ouvrage 
indigène bâti à coups d’ingéniosité.



Les objets du quotidien, comme les outils de travail, étaient également faits de particules arrachées aux territoires. 
Chacun d’eux était façonné par l’habileté de mains savantes, à partir de matériaux débusqués dans le pli d’une roche, la lisière d’un bois, le lit d’une rivière, les entrailles d’une bête.
Os, cuirs, laines, plumes, crins, tendons, cornes, bois, graisses et suints sont autant de matériaux provenant du monde animal et dont l’Homme a su, un jour, trouver une utilité.
Jusqu’à l’ère thermo-industrielle et l’avènement de la plastochimie, on recourait autant qu’il était possible de le faire à ces matériaux naturels, indigènes et renouvelables.
On leur trouvait des propriétés dont les qualités multiples concordaient avec un grand nombre d’usages : vêtements, colles, harnais, bougies, brosses, lubrifiants, isolants, sacs, selles, chaussures… On trouvait dans le monde végétal ou minéral d’autres matériaux tout aussi utiles mais dont les propriétés ne pouvaient pas toujours rivaliser ou même simplement remplacer les matériaux d’origines animales.
Il fallait donc compter sur les trois mondes, animal, végétal, et minéral pour que le territoire déploie l’ensemble de ses richesses et pourvoie ainsi aux besoins élémentaires des sociétés.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire