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dimanche 17 mai 2015

La réforme du « Savoir » à transmettre à nos enfants est impossible.






Adoptée par le Conseil supérieur de

 l’éducation le 10 avril 2015, la

 réforme du collège portée par la
 
Ministre de l’éducation, doit être

 mise en œuvre pour la rentrée 2016


Le texte a soulevé de nombreuses critiques
 injustifiées,, alimentées par des enseignants,
 des syndicats et des politiques soucieux de
 conserver un élitisme descriminatoire et plus
 confortable.
Des critiques qui ont largement dépassé cette 
seule réforme, pour viser plus généralement la 
méthode d’enseignement de l’histoire, par
 exemple, et les nouveaux programmes prévus
 dans cette discipline.


Or il ne s’agit pas là de la même chose :
Les enseignements sont régulièrement aménagés par le Conseil National des Programmes, une instance qui agit sans rapport direct avec la réforme, touchant plutôt à l’aménagement du temps et à l’organisation des enseignements.
A force de critiques, il devient difficile de distinguer ce qui figure exactement dans cette réforme.
Retour sur les points qui posent le plus question :

1. La réforme du collège

Pourquoi une nouvelle réforme du collège ?
Par cette réforme, la ministre veut s’attaquer au « maillon faible » du système scolaire. « Inégalitaire », « suscitant l’ennui », « le collège aggrave la difficulté scolaire, particulièrement dans les disciplines fondamentales »(15 % d'une classe d'age en souffre).
Attention, cette réforme n'est pas à confondre avec la refonte des programmes, qui doit entrer en vigueur au même moment, en septembre 2016.
Quand la réforme s'attaque à la forme, la refonte concerne les contenus, enseignés de la CP à la 3e.
Engagée en 2013 par l'ex-ministre de l'éducation Vincent Peillon, elle a été pensée par une instance indépendante composée d'experts et de parlementaires, le conseil supérieur des programmes (CSP).
Ces nouveaux programmes seront amendés après consultation des enseignants, le 12 juin.
En quoi consistent les enseignements transversaux ?
Les « enseignements complémentaires » sont au cœur de la nouvelle organisation du collège. Ces modules s’ajoutent au tronc commun, qui rassemble les disciplines déjà existantes.
Ils prendront la forme soit « de temps d’accompagnement personnalisé » soit « d’enseignement interdisciplinaire », pour ces derniers, les élèves travailleront en petits groupes sur des thématiques transversales. Huit thèmes au choix ont été définis : « développement durable », « information, communication et citoyenneté », « langues et cultures de l’antiquité », « langues et cultures étrangères ou régionales », « monde économique et professionnel », « corps, santé, sécurité », « culture et création artistiques », « sciences et société ».
Les élèves en suivront au moins deux par an.
Chaque établissement dispose d’une marge de manœuvre de 20 % de son temps d’enseignement pour se consacrer à ces modules.
Le latin et le grec sont-ils supprimés ?

Pas vraiment

Actuellement, l’enseignement du latin et du grec passe par une option facultative que les élèves peuvent choisir à la fin de la sixième. Elle ne concerne que « 18 % des élèves, dont les trois quarts abandonnent à l’issue du collège », selon Najat Vallaud-Belkacem.
Pour garantir le « latin pour tous », la ministre les remplace par deux mesures :
1/ Un saupoudrage des cours de français avec « les éléments fondamentaux des apports du latin et du grec à la langue française ». Une « initiation à l’étude des langues anciennes », a précisé Mme Vallaud-Belkacem devant l’Assemblée.
2/ L’intégration du grec et du latin à « Langues et cultures de l’antiquité », l’un des huit enseignements pratiques interdisciplinaires (EPI) créés par la réforme de la ministre. Entre la 5e et la 3e, les collégiens auront la possibilité de suivre six de ces modules censés croiser plusieurs disciplines autour d’une « démarche de projet conduisant à une réalisation concrète, individuelle ou collective », à raison de trois heures hebdomadaires au maximum (le volume horaire exact sera défini par le recteur).
A la suite des vives critiques des enseignants, un troisième volet a été ajouté à la dernière minute : la création d’un « enseignement de complément » en langues anciennes doté d’une heure en 5e et de deux heures en 4e et 3e, dépendant du volontarisme des établissements.
Le latin et le grec ne seront donc pas « supprimés », mais le nombre d’heures qui leur est consacré sera réduit.
L’allemand sera-t-il encore enseigné ?

Oui

L’allemand ne sera pas supprimé. La réforme va, en réalité, mettre fin aux classes bilangues, qui permettent aujourd’hui à 16 % des élèves de 6e et de 5e d’apprendre deux langues vivantes, dès le début du collège. A la rentrée 2016, tous les élèves apprendront une 2e langue à partir de la 5e, au lieu de la 4e aujourd’hui.
Les détracteurs élitistes de la réforme estiment que la suppression des classes bilangues risque d'entrener la chute de l'apprentisage de l'allemand déjà bien mal en point.
Un quart des élèves apprenaient cette langue dans les années 1990, contre seulement 15 % environ aujourd’hui, assurent les collectifs de défense de son apprentissage.
Selon eux, les classes bilangues ont stoppé cette désaffection, et leur suppression risque de faire chuter à nouveau le nombre d’élèves apprenant l’allemand.
Cette crainte a également été exprimée par l’ambassadrice d’Allemagne en France.
Pourquoi le gouvernement veut-il supprimer les classes bilangues et européennes ?
Ces classes où les élèves apprennent deux langues étrangères sont accusées par la ministre d’être réservées aux élèves les plus privilégiés et de favoriser l’élitisme, ces classes étant plutôt reservées aux élèves issus de milieux les plus favorisés.
L’idée est donc de les supprimer dès la 5e au profit d’une deuxième langue et des fameux enseignements transversaux des EPI.
Mme Vallaud-Belkacem estime que la réforme crée ainsi « des classes bilangues pour tous dès la 5e ».
Le débat est ancien entretenant une éducation égalitariste, pour qui on doit offrir les mêmes enseignements à tous les élèves, et partisans d’un certain élitisme, qui estiment bénéfique de conserver des cursus réservés aux plus riches en classe restreinte donc dotées d'un meilleur confort d'enseignement.

2. La réforme des programmes

D’autres critiques reviennent de façon récurrente, alors qu’elles ne sont pas directement liées à la réforme, mais aux nouveaux programmes, notamment d’histoire. Là aussi, les questions et polémiques sont nombreuses. Revenons sur les plus citées :
Enseignera-t-on obligatoirement l’histoire de l’islam ?

Oui, mais ce n’est pas nouveau

Les milieux d’extrême droite ont agité ce drapeau rouge, dénonçant le fait qu’en 5e, les élèves devront obligatoirement suivre un module sur l’histoire de la civilisation islamique, tandis que l’histoire de la chrétienté médiévale ne sera qu’une option au choix des enseignants.
La nouveauté des programmes (qui n’est pas liée, donc, à la réforme des collèges), c’est, pour la première fois, l’introduction d’enseignements facultatifs : les professeurs peuvent choisir un thème parmi plusieurs proposés. C’est le cas en 5e, où le christianisme médiéval devient une option parmi d’autres.
La civilisation islamique est au programme de 5e depuis bien longtemps, et de manière obligatoire. Les nouveaux programmes n’ont donc pas introduit cet enseignement, qui a plusieurs décennies. En outre, les débuts du christianisme seront désormais étudiés en classe de 6e, et le rôle de l’Eglise est évoqué dans une grande partie des cours consacrés à l’histoire de la France.
L’enseignement des Lumières sera-t-il facultatif ?

Oui

La disparition de l’enseignement des Lumières est également souvent citée.
Il est exact que ce thème devient facultatif, l’enseignement obligatoire de ce module en 4e étant « Un monde dominé par l’Europe : empires coloniaux, échanges commerciaux et traites négrières ».
A l’heure actuelle, la période des Lumières est obligatoirement étudiée dans la première partie du programme d’histoire de 4e. Avec les nouveaux programmes, elle ne le sera plus que de manière facultative. Mais, comme pour le christianisme, les élèves étudieront toujours la renaissance et l’époque moderne (XVIe-XVIIIe), et les Lumières y seront évoquées en filigrane.
D'apres un texte de S LAURENT et L MARCHAND du monde

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