Pas
d’amiante dans un
lycée ?
Sauf
que
les 70 enseignants ont
l’intime conviction du
contraire.
Et
des preuves à revendre.
Dans
toute cette histoire, le
décalage est saisissant entre
l’angoisse
et la colère du corps
enseignant et le discours calme et
rassurant
des autorités, pourtant
adeptes du principe de précaution,
a fortiori quand il est question de
santé et d’enfants.
Après
l’épisode du 23 novembre 2017 et les six semaines de
droit de retrait exercé par les professeurs, la région a diligenté
des expertises et contre-expertises, par plusieurs sociétés.
«Toutes
les analyses montrent que la qualité de l’air est normale. Il n’y
a pas de dissimulation, d’aucune façon»,
insiste encore aujourd’hui la région, ne niant pas la présence
d’amiante dans les plafonds.
Et
celle réalisée par Innax, avec un taux deux fois supérieur ? «Cela
reste un mystère»,
admet-on du côté de l’académie.
La
salle où les taux ont été mesurés est néanmoins toujours fermée.
«Nous avons mis en place le protocole requis», reprend la
région.
Un
technicien vient chaque semaine avec des «pompes à air» (pour
prélever des échantillons en vue d’analyses) dans certaines
classes.
Et
la région de tacler les anciens élus d’Ile-de-France : «Le
lycée Brassens est symptomatique de l’état dans lequel l’ancienne
majorité a laissé les lycées franciliens. Un tiers d’entre eux
sont vétustes.
Nous
avons engagé un plan exceptionnel de 5 milliards d’euros
entre 2017 et 2027.»
Les
travaux de reconstruction de Brassens, promis depuis des lustres,
doivent débuter prochainement.
Des
préfabriqués sont en train d’être installés à l’arrière du
lycée, le déménagement est prévu début novembre. «Il n’y
aura plus de problème, il va être démoli et reconstruit.»
Braham, jeune prof de philo, parle bas.
Son père a un cancer à cause de l’amiante. Pour lui,
M Piquemal de Liberation
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