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lundi 17 septembre 2018

Le TARN le grand oubliez depuis les demissions fracassantes


LREM

Castaner met sa démission dans la balance


Le délégué général de La République en marche promet de quitter ses fonctions si l’étude approfondie menée par Terra Nova sur les adhérents du parti macronien mettait en cause sa gouvernance.

Une étude dont les premiers résultats lui ont déjà été communiqués.

Christophe Castaner, est-il à sa place à la tête de La République en marche (LREM) ?

Vendredi, après avoir présenté aux médias la «feuille de route» du parti pour les prochains mois, le délégué général de LREM a lancé, bravache : «Si je m’apercevais qu’il y a rejet de ma personne ou de mon mode de gouvernance, je n’attendrais pas le prochain congrès pour quitter mes responsabilités.» 
C’est que depuis plusieurs semaines une partie de l’appareil macronien regimbe.
Des cadres référents ou de simples animateurs locaux se disent partagés entre la lassitude d’être considérés comme la cinquième roue du carrosse et le sentiment que la promesse initiale d’horizontalité et d’ouverture sur la société civile du candidat à la présidentielle a fait place à un mode de gouvernance «du sommet à la base» des plus classiques.
Ce malaise, la double casquette de Castaner, délégué général du parti mais aussi ministre des Relations avec le Parlement, l’alimente en creux.
Le report à deux reprises de la conférence de rentrée du parti, une première fois pour cause de remaniement après la démission de Nicolas Hulot, une seconde pour cause d’élection d’un nouveau président de l’Assemblée nationale après l’entrée au gouvernement de François de Rugy, en a été un nouvel avatar.
De même que «l’oubli» des instances dirigeantes du parti de réunir le conseil national de LREM – le parlement du parti – deux fois cette année, comme ses statuts pourtant l’y obligent.

Mettre en scène la vitalité du parti

Kamikaze Castaner ?
Sans doute pas tant que cela. 




Début octobre, le think-tank proche du PS, Terra Nova, devrait en effet rendre publique une étude indépendante et approfondie sur les adhérents LREM. «Le premier truc vraiment sérieux sur ce qu’est vraiment ce parti», insiste le directeur de Terra Nova, Thierry Pech.
«Au printemps, on a approché La République en marche pour leur demander l’autorisation de mener une enquête sociologique quantitative et qualitative sur leurs adhérents. Cet exercice de mise à nu est très inédit en France.
Le seul qui s’en rapproche est l’enquête menée sur le PS en 2011.» 
LREM lui ayant ouvert son fichier de plusieurs dizaines de milliers d’adhérents, le think-tank a collecté en mai auprès de quelque 8 800 marcheurs, sélectionnés pour leur représentativité géographique, de genre, d’âge et de catégorie socioprofessionnelle, les réponses à 112 questions.
Dont plusieurs portent sur le fonctionnement interne et la gouvernance du parti.
Traitées cet été, ces données ont donné lieu à un «prérapport», déjà entre les mains de Castaner, une lecture qui pourrait l’avoir rassuré.
L’étude ne témoigne que du climat interne avant l’été.
Depuis, entre absence de résultats économiques et bourdes à répétition de l’exécutif, l’optique d’une base militante que Castaner reconnaît «plutôt de centre gauche» pourrait avoir varié.
Vendredi, le délégué général de LREM s’est donc voulu offensif, attaché à dépeindre une formation «vivante», dont le nombre net d’adhérents (plus de 400 000 grâce à un simple clic) a en août encore augmenté de 500…
Les  prochains rendez-vous du parti sont censés mettre en scène sa vitalité.

«Muscler la doctrine»

Le 26 septembre, LREM prévoit un «moment de restitution de la grande marche européenne» organisée au printemps. Deux jours plus tôt, son comité de campagne pour les élections européennes, devrait en présence de plusieurs ministres, arrêter les modalités de désignation des candidats à ce scrutin. Sans toutefois trancher encore sur la future tête de liste. Le 29 septembre, un week-end de rentrée des territoires devrait être le moment d’une remobilisation du terrain un peu partout en France dans la perspective des futures élections, européennes et municipales.
Autre défi relevé par Castaner : montrer que LREM est une «force de proposition». Pour la première fois, exception faite de la prise de position claire en faveur de la PMA en juillet, il soutient au nom du parti plusieurs propositions fortes. Ainsi de la refonte de l’impôt sur les successions, pour «corriger les inégalités».
Cette idée que Macron ministre de l’Economie défendait en avril 2016, le chef de l’Etat n’en avait, depuis, plus reparlé…
Autres sujets mis sur la table par Castaner : étendre la prime d’activité aux apprentis «pour rendre leur formation plus attractive», ou encore moduler les loyers des logements sociaux à la hausse ou à la baisse en fonction des revenus de ceux qui les occupent… «C’est ça, la société d’émancipation que l’on veut construire, argue Castaner.
Nous sommes des combattants de la démocratie et nous devons forger les armes pour barrer la route au populisme.» 
Et le délégué général du parti macronien de donner rendez-vous à ses troupes le 20 et 21 octobre pour «muscler la doctrine» dans le cadre de son colloque sur le «progressisme». Une occasion qu’il entend aussi saisir pour réunir le deuxième conseil national de LREM, et réparer un «oubli»…

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