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mercredi 4 avril 2018

Vraie ou faux L'information


Désinformation



Nykos Smyrnaios est maître de 

conférences à l'IUT de l'Université 

Toulouse 3, en poste au 

département Métiers du 

Multimédia et de l'Internet. 
 
Il explique qu'il faut différencier 

trois types de fausses nouvelles. 

La  première, selon lui, est «la 

désinformation dans un but 

politique».

Elle sert à nuire à une personne 

publique ou une communauté. 

C'est 

le cas dans l'exemple cité en début 

d'article.

La deuxième est «la mal-
information, lorsqu'une vraie 
information est manipulée».

L'exemple du décès d'une octogénaire toulousaine, suite à une coupure de courant, expliqué dans nos colonnes le 24 janvier 2017 est très parlant.
De nombreux sites, comme «Magazine du net», ont repris l'information en supprimant certains éléments clés de l'article, et en rajoutant des faits non objectifs.
Le troisième cas décrit par le chercheur toulousain est «la fausse information satyrique».
L'affaire du meurtre pour avoir demandé un pain au chocolat, plutôt qu'une chocolatine dans une boulangerie de Toulouse, publiée par «Legorafi», a fait grand bruit en 2013.
Là encore, le ton humoristique de l'article n'avait pas 
été compris de tous.

Internet renforce le phénomène

Selon Nykos Smyrnaios, ce phénomène n'est pas nouveau : «Depuis la naissance de la presse, certains médias ont toujours fait de la désinformation.
Ce qui change, c'est l'échelle du dispositif. Les informations se diffusent beaucoup plus rapidement avec les réseaux sociaux».
Deux facteurs expliquent ce processus pour Nykos Smyrnaios. Le premier est humain : «Les gens aiment chercher des informations qui les rassurent dans leurs opinions.
Les jeunes en particulier s'intéressent au contenu, mais pas à la source.
Les fausses informations font souvent dans l'émotion donc ça fonctionne.» Pour éviter cela, il faut se tourner vers les médias traditionnels où les informations sont sourcées, vérifiées. Entre 2017 et 2018, la confiance des Français en la presse a connu un rebond de 8 %. Le deuxième facteur est technique : «Les sites leaders sur les réseaux sociaux sont des plateformes publicitaires, comme Facebook ou Youtube. Leur but est de garder l'auditeur le plus longtemps possible.
Les fausses informations créent beaucoup d'interactions, les algorithmes les mettent donc en avant.
En France les groupes d'extrême droite l'ont bien compris, poursuit Nikos Smyrnaios.
Ils partagent massivement dans une stratégie de propagande».
De nos jours, le 1er avril n'est plus le seul jour où les internautes doivent faire attention aux canulars.
M NOIX la dépèche

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