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dimanche 13 novembre 2016

USA




la société repose


sur un faux-semblant :que 


tout à


chacun peut réussir.



Sauf que ce sont les mêmes qui 

réussissent et que le niveau 

d’inégalités est intolérable pour 

beaucoup de gens.


Avec des gens qu'on a très peu instruits et qui sont mécontents de leur sort, c’est facile de trouver des boucs émissaires.

Il s’agit d’une démagogie low-cost.
 
Ça marche, et c’est effrayant. Sanders aurait été candidat, le débat aurait été de meilleure qualité. Clinton n’a pas été à la hauteur du défi, elle était dans une continuité après avoir été secrétaire d’Etat et la femme de Bill Clinton.

Beaucoup de spécialistes prédisaient la victoire de Clinton,
comment expliquer sa défaite?
Je n’aurais pas parié sur
Trump, même la veille.

Mais en fait, c'est méconnaître les vrais problèmes de l’Amérique depuis la crise des subprimes, où les gens des classes populaires ont été littéralement épongés.
Pour ces électeurs, Trump est-il un modèle de l’Américain qui réussit?
C’est en tout cas le modèle de la grande gueule qui plaît à des gens pour qui Hillary Clinton est vieille, fatiguée, avocate de la grande bourgeoisie qui ne peut pas les comprendre.

«"La peur de la société dans laquelle on entre, crée une envie du passé"»

Donald Trump a aussi fait campagne sur l’opposition entre Américains et Mexicains, entre hommes et femmes…. Le résultat de l’élection valide-t-il sa grille de lecture?

Dans les années 1970, il y avait déjà un clivage considérable.

Aujourd'hui, il y a les Noirs, les Mexicains, les femmes ou les Chinois… La cohésion se fait bien souvent dans la désignation d’un ennemi commun, même si les gens ne le perçoivent pas au quotidien. 
Les médias ont leur part de responsabilité, aux Etats-Unis, où les gens passent leur temps devant des émissions sur des flics qui arrêtent des gangs dans les banlieues. 
L’insécurité est renforcée par l’image qui en est véhiculée.
Ce climat est aussi palpable en France, le résultat pourrait-il être le même dans six mois?

Oui, car le sentiment d’insécurité par rapport aux terroristes crée une forte psychose.

Dans ces cas-là, cela favorise l’imaginaire d’un État fort qui mettrait tout le monde en prison.
Mais jamais, on n’explique aux gens qu’il s’agit d’un problème de partage, comme dans toutes les sociétés.
Aux États-Unis, il n’y a pas de partage et quand on est malade, on est mort.
La société fonctionne au mérite, avec un faible nombre de milliardaires. Tout cela est une vaste tromperie.

Trump, "la réalisation d'un cauchemar"


Peut être parce que le clivage capital-travail n’a plus d’avenir.

La société numérique va vers la robotisation, l’automatisation et la disparition des emplois les moins qualifiés.
Et il y a une détresse face à ces transformations.
En Europe, on arrive à la contenir avec des allocations chômage, avec une santé gratuite… Pas aux États-Unis.
La recette de Trump, qui voulait rendre à l’Amérique sa grandeur… le retour à l’âge d’or?
Il y a une sorte de nostalgie d’un temps qui n’a pas existé, ou très peu de temps pendant les Trente Glorieuses. 
 
Comment les sociétés occidentales vont évoluer et quelle sera la place de chacun? 
 
La révolution numérique est plus considérable que la révolution industrielle et celle de l’énergie. 
 
Les gens ne la comprennent pas et votent par désespoir. 
Ils se disent : "Il y a un homme qui me promet qu'il sait ce qu’il faut faire, il m'a convaincu, allons-y."

«"Le FN ne ferait-il pas le score qu’il fait, si Hollande avait pu tenir ses promesses"»

S’agirait-il d’une défaite des idées et des élites?

C’est une défaite de la démocratie. Depuis vingt ans, la démocratie se déprécie en raison de promesses extravagantes très difficiles à tenir en ces temps de crise mondiale.

Les électeurs se tournent vers ceux qui parlent leur langage courant ils n'ont pas besoin de filtre pour s'identifier et y adhérer .
Ils sont incapables de voir la démagogique et populiste du discours.
Trump peut-il tenir ses promesses?
Aujourd’hui, pour les Chinois, le vrai patron des États-Unis est le président de Google.

La marge de manœuvre des politiques est faible, ils ne peuvent rien révolutionner.
Pour moi, Trump est la réalisation du cauchemar : les politiques n’ont plus prise sur le réel et peuvent dire n’importe quoi pour se faire élire, sachant qu’ils ne feront rien.
Le modèle démocratique est en péril car il est rongé de l’intérieur.
Trump est clairement dans l’ancien monde, il crée un écran de fumée, d’autant plus dramatique que la société numérique se met en place sans les politiques.
Le travail est en train de disparaître dans la conception qu’on en avait.
La technologie l’emporte, elle mène le monde. Pas la politique.
La technologie va-t-elle tuer la démocratie ?
Oui.
Avec Internet, on va se retrouver dans une société ou la notion de fraternité et de liberté va exploser.
Croire qu’un homme peut changer les choses est illusoire dans cette nouvelle révolution sociétale et numérique.
Sur un texte de T Le Meneec




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