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mercredi 13 avril 2016

NOS COLERES


 

Que faire de nos colères ?




Ces mécontentements explosifs, légitimes ou illégitimes, généreux ou recroquevillés sur eux-mêmes, se multiplient sur Internet, dans la rue et à la une des journaux. 

Ils se font le plus souvent disparates et dispersés. 

Le danger serait de se complaire dans une société colérique.

Quand les colères s’empilent, on est jamais bien sûr de ce que cela peut provoquer.
 Il y a eu la colère des dieux, les unes annulant celles des autres,les hommes pouvaient toujours s’en arranger. 
Quand Dieu s’est arrogé le monopole de la colère qualifiée d’originelle, les choses sont devenues très compliquées pour les hommes et les femmes. 
Il a fallu l’ire populaire pour qu’ils s’en libèrent. Cela a donné des révolutions en France, en Russie ou en Tunisie quand la rue a dit à Ben Ali : «Dégage!»


Ces derniers temps, se sont succédé l’exaspération de la France réactionnaire contre le Mariage pour tous, la grogne des Pigeons, ces jeunes entrepreneurs qui s’estimaient écrasés par le fisc, celle des Bonnets rouges, là encore des patrons, bretons cette fois, qui protestaient entre autres contre l’écotaxe visant à transférer le fret de la route vers le rail en pesant sur la fiscalité. 
Il y a eu, ensuite, les taxis et les chauffeurs de VTC. 
Leur point commun : l’irruption soudaine d’un mécontentement focalisé sur une question précise. 
Ainsi se structurent la colère récurrente des éleveurs à la veille de l’ouverture du Salon de l’agriculture, celle de l’ensemble du monde syndical et étudiant contre la réforme du code du travail. 
Et aujourd’hui, la Nuit debout s’organise autour de l’exigence d’un renouveau démocratique.
Parti d'un texte de Ph DOUROUx et L HUTIN,

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